4mensonges populaires sur le cĂ©libat. La plus grande bĂ©nĂ©diction des femmes cĂ©libataires. 6 bĂ©nĂ©dictions des femmes cĂ©libataires engagĂ©es dans la mission transculturelle. Jeanne Colas sert le Seigneur en France en tant que missionnaire depuis 2008. Elle se rĂ©jouit d’aider avec l’implantation de l’ Eglise Biblique Baptiste du Lepassage du Crapaud. Texte confiĂ© par Jean-Luc SALIOU Saint-Pabu 2001. Merci de ne pas reproduire. En ce temps lĂ  et je vous parle d’un temps oĂč les nuits Ă©taient froides, oĂč les tempĂȘtes de mer faisaient frissonner les plus habiles marins. En Bretagne les routes des campagnes Ă©taient des chemins boueux et sinueux creusĂ©s entre de BenoitBazin, Ă  la tĂȘte de Saint-Gobain depuis l'Ă©tĂ©, le polytechnicien n'a pas attendu pour y faire ses preuves. Energique, solide, persuadĂ©. LebaptĂȘme est le « fondement de toute la vie chrĂ©tienne » ( CatĂ©chisme de l’Église catholique, n. 1213). C’est le premier des sacrements, dans la mesure oĂč il est la porte qui permet au Christ Seigneur de demeurer dans notre personne et Ă  nous de nous plonger dans son MystĂšre. Le verbe grec « baptiser » signifie « plonger Jean15: 20. Alexandre, le forgeron, m'a fait beaucoup de mal. Le Seigneur lui rendra selon ses oeuvres. 2 TimothĂ©e 4. 14. Beaucoup parmi nous ont leur Alexandre, homme ou femme, qui ouvertement oĂč dans l’ombre pour les plus lĂąches, s’exercent Ă  nous faire du mal, Ă  nous mettre des bĂątons dans les roues parce que nous ne pensons pas Vay Tiền Online Chuyển KhoáșŁn Ngay. On ne s’attend pas Ă  entendre de "bonnes nouvelles" le jour d’un enterrement. On se sent plutĂŽt pris dans le collimateur des mauvaises nouvelles. Et pourtant, l’espĂ©rance chrĂ©tienne transmet des messages forts, emplis d’amour et de rĂ©confort. Un diacre de Bourgogne les dĂ©crypte pour vie Ă©ternelle, la communion des saints, la priĂšre et les sacrements, sont des dons que le Christ nous a faits, et qui nous laissent espĂ©rer que la vie ne s’arrĂȘte pas avec la mort. Le jour de notre baptĂȘme, le Christ nous a ouvert les portes de la RĂ©surrection. Nous sommes donc dĂ©jĂ , aussi vivants sommes-nous, dans la vie Ă©ternelle. Cet Ă©tat de fait entraĂźne de vraies bonnes nouvelles ».L’espĂ©rance de notre propre rĂ©surrectionUn enterrement nous renvoie Ă  deux rĂ©alitĂ©s qui pourraient nous attrister celle de la mort d’un ĂȘtre cher, et celle de notre propre mort. Cependant, la mort ne devrait pas nous rendre triste. Elle est un passage vers un au-delĂ  de la mort qui est la vie Ă©ternelle. Le Christ nous a promis la vie Ă©ternelle, en d’autres termes, nous allons ressusciter. Saint Jean le rappelle dans sa PremiĂšre Lettre Telle est la promesse que lui-mĂȘme nous a faite la vie Ă©ternelle. » 2-25.Lire aussi Martin Steffens L’assurance de la vie Ă©ternelle est un don absolu »Une autre bonne nouvelle est qu’en rĂ©alitĂ©, notre vie Ă©ternelle a dĂ©jĂ  commencĂ© ici-bas, le jour de notre baptĂȘme. Elle a commencĂ©, et la mort n’y mettra pas fin. La mort provoque un changement d’état, mais pas un changement d’ĂȘtre. De la mĂȘme maniĂšre, il y a un changement d’état pour un nourrisson qui passe de l’état in utero Ă  l’état ex utero au moment de l’accouchement, mais il n’y a pas de changement d’ĂȘtre, c’est bien la mĂȘme personne qui Ă©tait dans le ventre de sa mĂšre et qui en est sortie. Nous sommes donc dĂ©jĂ  dans la vie Ă©ternelle et il y a une continuitĂ© aprĂšs la mort. Nous ne savons pas dans quel Ă©tat, mais nous savons que nous serons en communion d’amour avec le communion des saintsLa mort d’un proche est une souffrance, car elle est une sĂ©paration. Les liens semblent Ă  tout jamais rompus. Mais, Ă©tant donnĂ© que nous sommes dĂ©jĂ  dans la vie Ă©ternelle, nous sommes dans la mĂȘme vie que ceux qui nous ont prĂ©cĂ©dĂ©s. Dans la foi, nous entrons dans une nouvelle relation avec nos dĂ©funts une communion spirituelle portĂ©e par la priĂšre et l’espĂ©rance de les retrouver un jour. C’est ce qu’on appelle la communion des saints, par le Christ et par Marie. Et ensemble, nous avançons vers la plĂ©nitude des temps. Ce n’est pas parce qu’on est au Ciel qu’on ne fait rien, on continue d’ aussi Comment prier le chapelet pour les Ăąmes du purgatoire ?La communion des saints se traduit par des priĂšres rĂ©ciproques les vivants prient pour les dĂ©funts, notamment pour les Ăąmes du purgatoire et les dĂ©funts viennent en aide aux vivants. Sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux disait Je passerai mon Ciel Ă  faire du bien sur la terre ». Nous sommes aidĂ©s par tous ceux qui sont dĂ©jĂ  auprĂšs de Dieu, les saints, qui intercĂšdent pour en prĂ©sence de DieuAutre consĂ©quence de cette vie Ă©ternelle qui a dĂ©jĂ  commencĂ© et que nous partageons avec le Christ nous pouvons vivre en prĂ©sence de Dieu, alors mĂȘme que nous sommes sur terre. Ceci est rendu possible grĂące Ă  la priĂšre et aux sacrements. À nous, donc, de rendre le Christ prĂ©sent dans nos vies. Rappelons-nous que Quand deux ou trois sont rĂ©unis en son nom, Il est lĂ , au milieu d’eux. » Matthieu 18, 20. 1La figure du martyr musulman est aujourd'hui amplement discutĂ©e. La guerre entre l'Irak et l'Iran dans les annĂ©es 1980, le conflit israĂ©lo-palestinien, les attentats du 11 septembre 2001 ou encore la guerre actuelle en Irak ont mis en avant cette figure individuelle qui Ă©merge de ces grands conflits. Deux ouvrages publiĂ©s en 2002 posent la question du statut du martyr dans le monde musulman le volume dirigĂ© par Catherine Mayeur-Jaouen, quoique centrĂ© sur les hĂ©ros et les saints, nous invite Ă  comprendre la diversitĂ© des figures individuelles – des plus truculentes aux plus tragiques – qui peuvent ĂȘtre historiquement construites, admirĂ©es ou vĂ©nĂ©rĂ©es en rapport avec des identitĂ©s collectives nationales, politiques ou religieuses. L'ouvrage de Farhad Khosrokhavar, quant Ă  lui, se concentre sur la figure singuliĂšre et les manifestations plus rĂ©centes du martyr en reprenant les exemples iranien et palestinien, ainsi que la figure du martyr d'al-Qaida, et dĂ©veloppe une rĂ©flexion sur le statut de l'individu et la modernitĂ© en pays d'islam. Saints et hĂ©ros nationalisme, islam et transformations religieuses 2Catherine Mayeur-Jaouen nous introduit dans le monde des hĂ©ros et des saints au Moyen-Orient, en dessinant une typologie trĂšs flexible. Celle-ci dĂ©taille les grands traits des hĂ©ros, des saints et des martyrs et permet de comprendre les passages d'un type Ă  un autre ainsi que leurs interpĂ©nĂ©trations, souvent Ă  l'origine de transfigurations. Elle nous dĂ©crit ces figures admirĂ©es ou vĂ©nĂ©rĂ©es vers lesquelles les citoyens ou les croyants se tournent personnages politiques ou religieux, qui peuvent reprĂ©senter une communautĂ©, une nation, ou un idĂ©al qui peut les transporter jusqu'au sacrifice de soi. Une trĂšs riche iconographie illustre les diverses contributions et nous introduit, parallĂšlement au dĂ©coupage thĂ©matique des chapitres, dans l'univers de la mise en scĂšne des grands hommes ou la reprĂ©sentation d'individus plus anonymes transfigurĂ©s par la mort. Ne pouvant, dans le cadre de cette recension, rendre justice Ă  l'ensemble, trĂšs riche, des contributions, nous ne reprendrons ici que certaines d'entre elles. La premiĂšre partie traite du sacrĂ© et du politique Ă  travers l'exemple de la figure des grands hĂ©ros nationaux, et de l'examen de la relation entre le chef politique et la sacralisation de sa personne, voire de la nation qu'il dirige. Les hĂ©ros et les grands hommes occidentaux construits par et pour la mĂ©moire des nations europĂ©ennes, rĂ©sonnent au xixe siĂšcle dans les esprits du Moyen-Orient. Anne Laure Dupont, revenant au moment de la Nahdha Ă©gyptienne, nous montre que l'Europe fut le terreau dans lequel journalistes et hommes de lettres Ă©gyptiens puisĂšrent pour construire les biographies de leurs grands hommes, exemples de l'exceptionalitĂ© et de l'accomplissement de la supĂ©rioritĂ©, au moment mĂȘme oĂč de nouvelles Ă©lites urbaines Ă©mergent et diffusent l'idĂ©al de mobilitĂ© sociale. Mais alors que le nationalisme se dĂ©veloppe, c'est aussi chez soi que l'on recherche la figure du hĂ©ros, notamment dans l'islam, Ă  travers la figure du prophĂšte, de ses compagnons et des premiers califes, Ă  partir desquels se profilent les grands traits de ce que sera plus tard le grand hĂ©ros national arabe. Les continuitĂ©s sont soulignĂ©es Nasser rĂ©cupĂ©ra les mĂ©canismes utilisĂ©s par le roi Farouk pour diffuser le culte de sa personne, et s'il ne fut pas Ă  ses dĂ©buts un homme populaire, il sut utiliser les circonstances historiques Ă  son profit pour se construire une posture de hĂ©ros national et arabe. La dĂ©faite de 1967 ne le priva pas de l'admiration et de la vĂ©nĂ©ration des foules elle le transforma en martyr. L'exemple de Bourguiba, combattant suprĂȘme », analysĂ© par Elias Fekih, montre bien que la relation entre le chef charismatique nationaliste et le sacrĂ©, reste ambiguĂ«. Saint de la sĂ©cularisation tunisienne », il dĂ©truisit nombre de symboles de l'islam populaire mais prĂ©serva les tombeaux des saints les plus importants. S'il eut une attitude souvent nĂ©gative par rapport Ă  l'islam, elle fut faite aussi de compromis et de peur. D'ailleurs Ataturk, plus sĂ©cularisateur, fut plus divinisĂ© » que Bourguiba, comme le montre l'article d'É. Copaux. Fekih constate que la biographie officielle de Bourguiba n'hĂ©site pas Ă  utiliser des thĂšmes islamiques mihna, hijra, jihĂąd, mais plus original encore, il dĂ©veloppe le concept d' anthropophagie bourguibienne » au fond, le hĂ©ros national n'accepta jamais que d'autres aient son statut, ce que l'auteur illustre dans la confrontation rĂȘvĂ©e entre le chef de l'État et le saint Amor El-Fayyache. C'est ce qui explique que sa succession ne fut jamais assurĂ©e, et que ses funĂ©railles amputĂ©es lui donnĂšrent, alors que son capital d'hĂ©roĂŻsme s'Ă©tait depuis longtemps Ă©moussĂ©, une posture nouvelle de martyr. 3La deuxiĂšme partie de l'ouvrage s'intĂ©resse aux saints et approfondit le thĂšme du lien entre le sacrĂ© et le politique. Ici, le religieux devient omniprĂ©sent il est intrinsĂšque Ă  la personne du saint, alors que le hĂ©ros pouvait se dĂ©finir en dehors du religieux, tout en se l'appropriant, et osciller entre la posture du hĂ©ros politique et la saintetĂ© temporaire ». Brigitte Voile nous dĂ©crit ainsi le face Ă  face entre un hĂ©ros politique, Nasser, et le saint, ancien moine devenu Cyrille VI, ayant accĂ©dĂ© au trĂŽne patriarcal en 1959. Deux charismes de nature diffĂ©rente, celui du nationaliste et celui de l'intercesseur auprĂšs des fidĂšles, dĂ©teignent l'un sur l'autre. Le saint, cependant, reste hors du temps », et la construction de son charisme est plus durable, comme le montre ValĂ©rie Hoffman dans sa contribution sur le cheikh Ă©gyptien Radwan. Rachida Chih et Catherine Mayeur-Jaouen, revenant sur l'exemple du cheikh Sha'rĂąwĂź, dĂ©crivent l'importance du saint populaire et la marchandisation de son image, portĂ©e par les Ă©phĂ©mĂ©rides, les autocollants, les porte-clĂ©s et autres objets De ces images, nul n'attend une baraka directe. Aucun rapport avec les icĂŽnes, ou mĂȘme avec les petites photos de saints musulmans que tant de dĂ©vots soufis gardent dans leur portefeuille. ... Le poster de Sha'rĂąwĂź, dans bien des boutiques, a remplacĂ© le Coran que l'on plaçait en Ă©vidence dans la vitrine ou dans la salle l'image du cheikh tient finalement le mĂȘme rĂŽle affirmatif, en moins encombrant et moins cher ». Il y a, dans cet exemple, peu de rapports directs au pouvoir politique, mais surtout la constitution d'espaces de pouvoir propres au saint lui-mĂȘme, vivant ou mort. 4Ces exemples, qui traitent de cas spĂ©cifiques Ă  l'Égypte ou au Liban, en passant par la Turquie, nous montrent la plasticitĂ©, l'adaptabilitĂ© de la saintetĂ©, qui se raccorde au politique, Ă  l'Ă©conomique tout autant qu'Ă  un fondement religieux, et prend des formes diverses tout Ă  fait compatibles avec la modernitĂ©, comme l'illustrent les analyses des rapports entre saintetĂ© et constructions nationales. En particulier, le culte des saints, toujours associĂ© Ă  un territoire se fait autour du tombeau, de la sĂąha, et d'autres territorialitĂ©s locales, mais aussi autour de territoires plus larges le Mont Liban pour saint Charbel, la ville de Tunis pour Sayyida Mannoubiyya, ou la nation pour d'autres. Cette identification spatiale est flexible, changeante, et s'adosse aux parcours transnationaux, comme dans le passage du culte des saints juifs marocains vers IsraĂ«l. 5L'un des grands thĂšmes qui parcourt cette collection est bien celui de la circulation, du transfert, et des transformations qui s'expriment dans l'espace comme dans les marques physiques et corporelles. Ainsi les traits physiques sont-ils le reflet d'un statut extraordinaire tels les yeux verts et perçant de Musa Sadr dont Sabrina Mervin dresse le portrait. Mais le hĂ©ros n'est pas toujours transformable en saint, ni en martyr. Si la saintetĂ© semble dĂ©tenir le statut le plus enracinĂ© et le plus durable dans cette typologie triangulaire, la figure du martyr reste spĂ©cifique et liĂ©e Ă  un contexte historique bien particulier. Martyrs l'individu, la souffrance et la modernitĂ© 6Pour Farhad Khosrokhavar, la figure du martyr est la manifestation extrĂȘme de l'individu dans une sociĂ©tĂ© dĂ©structurĂ©e, un individu paradoxalement plongĂ© dans un Ă©tat de crise profonde et disposant d'une capacitĂ© d'expression dĂ©mesurĂ©e de cette individualitĂ©, qui va jusqu'au dĂ©sir de mort et au sacrifice de soi. Ce paradoxe entre d'une part l'Ă©panouissement de l'individualitĂ© en contexte de modernitĂ© et d'autre part sa crise et sa dĂ©sarticulation profondes, court dans tout l'ouvrage. L'islamisme a donnĂ© en gĂ©nĂ©ral une place Ă  l'individu dans une sociĂ©tĂ© structurĂ©e par la rĂ©fĂ©rence Ă  un systĂšme transcendantal, mais aussi façonnĂ©e par une culture du ressentiment, qui oppose islam et Occident, et oĂč l'individu musulman est perçu comme une victime. L'islamisme dĂ©nature l'intersubjectivitĂ© en la subordonnant Ă  un credo sacrĂ© et en la surinvestissant par un manichĂ©isme oĂč celui qui s'Ă©carte de la norme assume le rĂŽle malĂ©fique » p. 98. L'auteur rappelle avec raison que cette figure se rencontre dans tous les extrĂ©mismes qu'ils soient religieux – et qu'elle peut se manifester dans d'autres religions que l'islam – ou qu'elle se dĂ©ploie dans des domaines plus profanes, comme le nationalisme. À ce sujet, F. Khosrokhavar oppose la martyropathie » qui s'exprime au niveau national Ă  celle qui se manifeste de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale au niveau de la communautĂ© des croyants, renvoyant Ă  deux exemples concrets les types diffĂ©renciĂ©s du martyr palestinien et iranien d'une part, qui se rĂ©fĂšrent Ă  une idĂ©ologie nationaliste, celui qui est reliĂ© Ă  un rĂ©seau radical transnational comme al-Qaida d'autre part. Le martyr liĂ© au groupe national est tragique. Dans l'umma, en revanche, dont se rĂ©clament les martyrs d'al-Qaida par exemple, le tragique est effacĂ© par l'abstraction de l'umma mythique, opposĂ©e Ă  l'Occident. À l'intĂ©rieur de cette premiĂšre dichotomie, l'auteur en expose une seconde qui diffĂ©rencie, au sein de la catĂ©gorie du martyr national », ceux qui opĂšrent dans le cadre d'un État, et ceux qui s'expriment dans le contexte d'une absence de l'État, confrontant ainsi la figure du martyr palestinien Ă  celle du martyr iranien. Ce dernier est dĂ©crit dans le modĂšle du Bassidji, du fou de Dieu » instrumentalisĂ© par l'État rĂ©volutionnaire, minoritaire, mais important symboliquement, puisqu'il est le fer de lance de la rĂ©volution. On y trouve le pessimiste radical en situation de dĂ©sarroi, mais aussi des figures plus positives » comme celui qui entre en guerre dans un rite de passage et qui y trouve une dimension ludique, ou l'opportuniste en recherche d'ascension sociale. Comme dans les articles du volume dirigĂ© par C. Mayeur-Jaouen, l'auteur dĂ©crit un rapport au corps et au sang Le corps martyropathe iranien est habitĂ© par un intense sentiment de pĂ©chĂ©, Ă©crit F. Khosrokhavar. Une relation ternaire s'instaure entre le corps, le sang et le pĂ©chĂ©. Pour que le corps se purifie, il doit se libĂ©rer de son sang. De mĂȘme, pour que le sujet puisse racheter ses pĂ©chĂ©s, il doit se purifier en se sĂ©parant de son corps. ... La guerre, est, en l'occurrence, une occasion pour se dĂ©lester de ses pĂ©chĂ©s par la suppression sanglante de son corps » p. 159. La riche iconographie prĂ©sentĂ©e dans le volume dirigĂ© par C. Mayeur-Jaouen illustre bien les propos de F. Khosrokhavar, qui font Ă©cho aux descriptions d'Éric Butel, dans sa contribution sur Martyre et saintetĂ© dans la littĂ©rature de guerre Iran-Irak » comparant l'iconographie du martyr iranien Ă  l'apparition du macabre dans l'art funĂ©raire occidental Ă  la fin du Moyen Âge, et constatant la rencontre entre les deux formes esthĂ©tiques du macabre et du sublime, il Ă©crit le corps porte en sa corruption la preuve de sa nature profondĂ©ment pĂ©cheresse et rĂ©vĂšle finalement le mal de vivre du nouvel individu ... non comme une rĂ©gression, mais comme une des phases essentielles et incontournables de la conquĂȘte progressive de la libertĂ©. ... L'explosion du macabre ne relĂšve donc pas, en Iran, d'une contre-modernisation conjoncturelle ..., mais d'une rupture fondamentale et douloureuse avec la sociĂ©tĂ© traditionnelle » p. 313-314. Les deux auteurs constatent l'Ă©puisement de ce modĂšle du martyr, qui ne parvient pas, souligne É. Butel, Ă  trouver sa place dans le culte des saints. 7Le martyr d'al-Qaida, qui entre dans la catĂ©gorie des martyrs transnationaux », ne se rattache pas, quant Ă  lui, Ă  un État, mais se recrute au sein de rĂ©seaux dĂ©centralisĂ©s, lĂąches, flexibles et mobiles. Politiquement, il n'a pas de projet explicite. Il vise la construction d'une umma transnationale rĂȘvĂ©e dans l'opposition radicale face Ă  un Occident diabolisĂ©. Il peut venir du jihĂąd afghan, des grandes villes occidentales, du Moyen Orient ou du Maghreb, peut avoir reçu une Ă©ducation supĂ©rieure et maĂźtriser les codes culturels occidentaux, comme le montre l'enquĂȘte qu'a pu mener F. Khosrokhavar auprĂšs de prisonniers accusĂ©s de fomenter des attentats terroristes. Mais si on apprend beaucoup sur la psychologie de ces membres de rĂ©seaux terroristes et sur les causes, inscrites dans la modernitĂ©, qui les emportent dans ce genre d'activitĂ©s et d'interprĂ©tations, on sent bien que leur statut de martyr n'apparaĂźt pas de maniĂšre explicite. L'auteur ne dĂ©finit pas leur statut de martyr, un peu comme si ce statut s'anĂ©antissait dans leur disparition mĂȘme, alors qu'on pourrait croire que cette hyper-secte » qu'est al-Qaida pourrait mener aux formes ultimes du martyr. Or il n'en est rien. Si Ben Laden est parfois transformĂ© par les attributs de saint vivant qu'on lui reconnaĂźt dans certaines parties du Pakistan par exemple, le statut de martyr des guerriers d'al-Qaida n'est pas clairement explicitĂ©. Comme le dit l'auteur, ceux-ci s'expriment au sein d'un monde quasi-virtuel, et apparaissent de mĂȘme. Dans le cas du martyr national, la mort sacrĂ©e indique une rupture, elle est visible », repĂ©rable, marque la diffĂ©rence et le passage. Chez le martyr de la nĂ©o-umma, ... le passage de la vie Ă  la mort perd une grande part de son aspĂ©ritĂ© dans ce monde qui tend Ă  oblitĂ©rer la diffĂ©rence fondamentale entre le rĂ©el et l'imaginaire » p. 323. 8C'est dire si ce type de martyr, plutĂŽt qu'une donnĂ©e intrinsĂšque Ă  l'islam, est l'expression des contradictions de la modernitĂ©, en particulier de la mondialisation qui, en effaçant les imaginaires nationaux de certaines minoritĂ©s, les poussent Ă  se radicaliser dans une opposition fondamentale Ă  l'Occident. 9Ces deux ouvrages viennent ainsi considĂ©rablement enrichir notre comprĂ©hension des grandes figures religieuses contemporaines en rĂ©gime de modernitĂ©. 10 episodes Qu’est-ce que le Salut et la Vie Ă©ternelle ? Loi naturelle et loi Ă©vangĂ©lique La moralitĂ© des actes humains Qu’est-ce que la justification ? La grĂące et le... Qu’est-ce que le Salut et la Vie Ă©ternelle ? 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Bonaventure, un personnage central dans la famille franciscaine, naquit vers 1217 Ă  Bagnoregio, prĂšs d’Orvieto Italie. Il rejoint l’ordre en 1245, ayant dĂ©jĂ  obtenu un diplĂŽme Ăšs Arts. Ce faisant, il a Ă©tĂ© influencĂ© par Alexandre de HalĂšs, qui, en raison de son attirance pour la spiritualitĂ© franciscaine, avait fait auparavant le passage du monde des universitaires Ă  celui du cloĂźtre. Bonaventure obtient la maĂźtrise en thĂ©ologie Ă  Paris en 1255 ; en 1257, il est Ă©lu ministre gĂ©nĂ©ral ; et l’annĂ©e 1272 il est nommĂ© cardinal-Ă©vĂȘque d’Albano chargĂ© de la prĂ©paration du IIe Concile de Lyon, au cours duquel il dĂ©cĂšde, le 15 juillet 1274. Son Ɠuvre, les Opera Omnia, a Ă©tĂ© publiĂ©e en 9 volumes entre 1882 et 1902 par les frĂšres de Bonaventure, l’ĂȘtre humain est un ĂȘtre animĂ© de profonds dĂ©sirs. Ces dĂ©sirs impliquent tant l’intelligence que l’affectivitĂ© dans une recherche et une jouissance de la beautĂ© des choses. Ainsi, il est attirĂ© vers les autres en raison d’un dĂ©sir d’harmonie. Dans le mĂȘme temps, Bonaventure voit cette personne dĂ©sirante », comme quelqu’un qui accepte les exigences de l’itinĂ©raire Ă  parcourir, en raison de l’intuition suivante ce qui nous attend a un sens ». L’ĂȘtre humain sait que derriĂšre les façons nombreuses et variĂ©es, par lesquelles le monde se manifeste, il y a une prĂ©sence unique et constante de qui tout vient et vers qui tout retourne. Pour Bonaventure, JĂ©sus-Christ reprĂ©sente le point central de l’union potentielle de toutes choses christocentrisme, parce qu’en lui, tout a ses origines et son accomplissement. Dans le Christ, le dĂ©sir humain trouve Ă©galement le chemin d’accĂšs aux rĂ©ponses Ă  ce qu’il cherche et dĂ©sire dĂ©sir d’une prise de conscience de l’union Ă  Dieu et au monde et de la vie qu’il contient est considĂ©rĂ© par Bonaventure comme Ă©tant exprimĂ© par les trois grands domaines de sa vie en tant que chrĂ©tien a Dans l’expĂ©rience ascĂ©tique et mystique de recherche de la face de Dieu rĂ©vĂ©lĂ©e dans l’humanitĂ© du Christ ;b Ă  travers le dialogue culturel avec les gens de son temps, ce qui conduit la foi et la raison dans l’unitĂ© ;c enfin, dans son engagement dans l’Ordre des frĂšres mineurs ; qui pour lui est de le renforcer et le maintenir dans la fidĂ©litĂ© Ă  François et au service Ă  l’ de Dieu et guide spirituel1. Bonaventure Ă©tait avant tout un homme de Dieu » qui est devenu un guide spirituel » pour les hommes et les femmes. Ses nombreux Ă©crits spirituels de caractĂšre tant ascĂ©tique que dĂ©votionnel tĂ©moignent de cela. Dans le premier cas, il tente de dĂ©crire un processus par lequel nous approcher progressivement de Dieu dans notre Ă©poque particuliĂšre. Dans ses Ă©crits de dĂ©votion, il cherche Ă  Ă©veiller notre amour pour Dieu, il met en scĂšne nos affections vers la vie du Christ en contemplant son humanitĂ©. Dans ces derniers, comme dans tous ses Ă©crits, le Docteur sĂ©raphique est profondĂ©ment enracinĂ© dans la parole de Dieu, qui le nourrit, par sa lecture assidue et la mĂ©ditation des les nombreux points dignes d’ĂȘtre particuliĂšrement soulignĂ©s dans la vie spirituelle, l’amour de Dieu ne peut ĂȘtre rĂ©duit Ă  l’émotivitĂ© pure d’un instinct affectif. Il a besoin de modĂšles et de procĂ©dĂ©s bien pensĂ©s qui disposent l’ñme Ă  se questionner. Sans un processus ordonnĂ© ascĂ©tique, il serait difficile pour l’ñme humaine de trouver le calme nĂ©cessaire et la tranquillitĂ© qui lui permet d’entendre, voir, goĂ»ter, sentir et toucher le mystĂšre de Dieu. Chez Bonaventure, il n’est pas question de conquĂȘte » de Dieu, mais de se disposer Ă  ĂȘtre autorisĂ© » Ă  y accĂ©der, – en Ă©tant ouvert Ă  la surprise inimaginable d’une rencontre avec nous rappelle aussi, comme religieux, un autre Ă©lĂ©ment d’importance dans le passĂ© et le prĂ©sent du monde, on a toujours eu besoin de maĂźtres spirituels » – hommes et femmes qui, Ă  travers le tĂ©moignage de leur vie, sont en mesure d’aider les autres en train de cheminer vers l’expĂ©rience de Dieu. Toutefois, cette proposition de formation spirituelle » doit se fonder sur des expĂ©riences rĂ©elles, personnelles, profondes, donnant ainsi une vĂ©ritable saveur franciscaine, pour cet itinĂ©raire spirituel. Oui, le monde a besoin de contemplatifs, mais ils doivent ĂȘtre en mesure de proclamer la joie de l’Évangile et la beautĂ© de vivre le charisme franciscain dans la fraternitĂ©. Notre tradition spirituelle, mise en place Ă  travers des lieux saints, des exemples extraordinaires de saintetĂ© et de l’apprentissage aux richesses de ce monde, se reconnaĂźt comme Ă©tant rĂ©ellement efficace dans la rĂ©alisation d’une vraie croissance dialogue passionnĂ© avec la culture de son Ă©poque2. Bonaventure a Ă©tĂ© Ă©galement professeur d’universitĂ©. Il a Ă©prouvĂ© le dĂ©sir de Dieu comme une source d’émerveillement et d’amour spirituel. Il l’a exprimĂ© Ă  travers un dialogue passionnĂ© avec la culture de son Ă©poque. Son enseignement est sous-tendu par une double vĂ©ritĂ© l’ĂȘtre humain a Ă©tĂ© créé afin de parvenir Ă  la sagesse divine, de goĂ»ter la sagesse de Dieu, mais c’est seulement au moyen de l’intelligence, et Ă  travers les vĂ©ritĂ©s de la sagesse, que cela peut arriver. Dans le contexte de la vie universitaire du milieu du XIIIe siĂšcle, il existait une obligation de s’attaquer aux questions difficiles, de concilier philosophie et thĂ©ologie, raison et foi, intelligence et affection, connaissances et amour. Il y avait un risque que les deux positions intellectuelles ne soient considĂ©rĂ©es que comme parallĂšles, avec le risque sĂ©rieux de se contenter d’une vĂ©ritĂ© binaire – une philosophique et l’autre thĂ©ologique, chacune restant Ă©trangĂšre Ă  l’autre, ou entrant en conflit avec l’autre. La solution de Bonaventure repose sur deux idĂ©es fondamentales la personne humaine est en voyage vers l’un, le vrai et le bien expression du mystĂšre trinitaire resplendissant en toutes choses ; dans le mĂȘme temps, chaque personne est accompagnĂ©e sur ce chemin par le Christ qui est la vĂ©ritĂ© elle-mĂȘme, et qui est le mĂ©decin intĂ©rieur, Ă©clairant tout le n’a pas excommuniĂ© les nouvelles idĂ©es philosophiques associĂ©es Ă  Aristote ; au lieu de cela, il a essayĂ© de les intĂ©grer dans le concept d’une voie unique et progressive selon laquelle l’esprit, Ă©mu par les dĂ©sirs du cƓur et soutenu par l’intelligence, se dĂ©place vers Dieu. Bonaventure rappelle un principe fondamental Ă  ses contemporains l’intelligence est la voie pour accĂ©der Ă  la sagesse, mais si elle se referme sur elle-mĂȘme, elle tombe inĂ©vitablement dans l’ offre deux stratĂ©gies de base aux franciscains qui vivent au XXIe siĂšcle, dans un monde dominĂ© par des connaissances scientifiques et technologiques trĂšs puissantes, expansives et apparemment indiffĂ©rentes Ă  l’autre ou Ă  l’au-delĂ . Tout d’abord, il nous invite Ă  maintenir une attitude de dialogue – rĂ©el et engagĂ© –, avec une attitude positive et de respect pour les capacitĂ©s humaines, en reconnaissant qu’elles sont une manifestation de la beautĂ© que Dieu a donnĂ© Ă  la CrĂ©ation et Ă  la personne humaine. La vision de Bonaventure n’est pas compatible avec toute attitude nĂ©gative qui s’opposerait au monde avec ses compĂ©tences scientifiques et technologiques ou qui rejetterait les connaissances et le dĂ©veloppement. Le mystĂšre du Dieu Un et Trine est prĂ©sent dans toute la rĂ©alitĂ© ; tout porte la marque de la prĂ©sence de Dieu, et dans l’ĂȘtre humain rĂ©side la possibilitĂ© de dĂ©couvrir ce sens et de proclamer sa le mĂȘme temps, en ce qui concerne ce monde, Bonaventure nous invite aussi Ă  dĂ©velopper un sentiment d’ouverture Ă  la transcendance, rappelant aux gens d’aujourd’hui deux vĂ©ritĂ©simportantes et encourageantes. Tout d’abord, que chaque processus de la pensĂ©e mĂšne l’ĂȘtre humain vers une vĂ©ritĂ© plus profonde ; dans le sens d’une vĂ©ritĂ© qui unit les fragments Ă©pars et nous dirige vers une plĂ©nitude et un accomplissement qui va au-delĂ  de l’intellectuel et qui exige l’amour. Nous fermer dĂ©libĂ©rĂ©ment Ă  l’infini aboutirait Ă  condamner la personne humaine Ă  s’en remettre Ă  la science et Ă  la technologie qui sont sans Ăąme et sans espoir. En outre, le mystĂšre Trinitaire de l’amour divin est ce qui donne vie Ă  tous nos efforts pour nous approcher de l’un, du vrai et du bien. Avec la foi qui nous apporte une certitude, nous devons proclamer que le mystĂšre rĂ©dempteur du Christ est Ă  l’Ɠuvre dans tous les efforts pour parvenir Ă  un monde meilleur et plus humain, et que le Christ se donne sans rĂ©serve Ă  toutes les personnes de tous les irremplaçable pour la vie de l’ordre3. Enfin, Bonaventure fut chargĂ© du gouvernement de l’ordre, quand il fut Ă©lu ministre gĂ©nĂ©ral en 1257. Il resta en fonction jusqu’à sa mort 1274. Cela montre la grande estime dans laquelle il Ă©tait tenu par les frĂšres. Ils le considĂ©raient comme un don irremplaçable pour la vie de l’ordre pendant une pĂ©riode d’expansion extraordinairement d’abord, il voulait aider les frĂšres Ă  se relier Ă  François au niveau des idĂ©aux, afin de vivre plus fidĂšlement leur vocation religieuse. Son intention Ă©tait de retracer les idĂ©aux que François d’Assise avait laissĂ©s en hĂ©ritage, d’une maniĂšre qui entraĂźnerait pour eux une source de croissance spirituelle et de communion, plutĂŽt que de conflit et de dĂ©sordre. La pauvretĂ©, l’humilitĂ©, la fidĂ©litĂ© aux engagements quotidiens, la vie de priĂšre et de fraternitĂ© et un style simple et modeste de la vie, tout cela opposĂ© Ă  un comportement qui risquait d’aller s’égarer en raison du prestige et de la puissance que les frĂšres avaient acquis au sein de l’Église et de la sociĂ©tĂ©. En ce sens, il Ă©tait extrĂȘmement important pour Bonaventure de réécrire la vie de François sans ce modĂšle de beautĂ© dans lequel l’amour mystique de Dieu brille, et sans un engagement gĂ©nĂ©reux dans le monde en communion avec le Christ pauvre », les frĂšres auraient trouvĂ© difficile de vivre une vie authentique de plus, afin d’entretenir une bonne qualitĂ© de vie au sein de la famille franciscaine, il souhaitait aussi de voir les frĂšres prĂȘts Ă  servir les besoins intellectuels et pastoraux du christianisme en organisant et en soutenant des programmes rigoureux d’études. Il s’agissait d’une continuation des dĂ©cisions prises par François en rĂ©ponse Ă  la demande de rĂ©forme promulguĂ©e en 1215 au quatriĂšme concile du Latran. Bonaventure a ressenti l’urgence de l’appel pour les frĂšres d’ĂȘtre au service de l’Église universelle, et de leur fournir la formation intellectuelle et pastorale nĂ©cessaire, mais sans leur donner une raison de se vanter ou de rivaliser avec l’Église locale. S’ils pouvaient seulement rester exempts de rivalitĂ© et de la volontĂ© de puissance, les frĂšres pouvaient communiquer ensuite lumiĂšres et bontĂ©. Ils pourraient rĂ©pondre Ă  la demande du temps et de l’Évangile d’une maniĂšre qui serait humble, mais aussi pourquoi Bonaventure nous invite Ă  faire un choix en ce qui concerne ces deux questions majeures. Tout d’abord, il nous exhorte Ă  nourrir et protĂ©ger notre relation avec l’idĂ©al de vie selon l’Évangile comme celle reprĂ©sentĂ©e par François. Cela nous permet d’ĂȘtre des frĂšres qui sont ouverts aux besoins de ce monde et capable de communiquer un message qui se caractĂ©rise par la simplicitĂ©, la joie et la minoritĂ©, la fraternitĂ© et la prophĂ©tie. En plus de cela, notre prĂ©sence au sein de l’Église doit avoir thĂ©ologiquement informĂ© notre intelligence, d’oĂč une bonne formation pastorale et un engagement fort Ă  l’apostolat. En bref, il nous rappelle que pour ĂȘtre sel et lumiĂšre pour la terre, avec une saveur particuliĂšre de franciscain » – nous devons ĂȘtre des hĂ©rauts qui sont crĂ©dibles, pas seulement en raison de notre mode de vie, mais aussi de notre compĂ©tence » dans la prĂ©sentation de l’économie du nous voulons toujours ĂȘtre des frĂšres du peuple, des hommes qui apportent de bonnes nouvelles dans les rues de notre monde, Bonaventure nous rappelle que notre vie franciscaine possĂšde trois Ă©lĂ©ments essentiels une relation cohĂ©rente et crĂ©dible avec le mystĂšre de l’amour de Dieu ; une vie fraternelle qui se caractĂ©rise par la paix et est signe d’humanitĂ© rĂ©conciliĂ©e ; et enfin, une formation intellectuelle qui nous permette efficacement et avec compĂ©tence entrer en dialogue avec notre monde. L’intĂ©rĂȘt ici, ce n’est pas la question de rĂ©tablir un grand ordre, mais plutĂŽt d’accepter notre pauvretĂ© numĂ©rique et institutionnelle actuelle avec humilitĂ©. ÉdifiĂ©s par un recentrage sur François, nous pourrons alors, de nouveau, ĂȘtre vraiment et simplement frĂšres et mineurs ». C’est Ă  partir de lĂ  que nous devons recommencer Ă  cheminer avec passion, intelligence et gĂ©nĂ©rositĂ©. Nous chercherons Ă  faire de la Bonne nouvelle de l’Évangile – qui a Ă©tĂ© proclamĂ©e par François et reformulĂ©e par Bonaventure –, en touchant l’esprit et le cƓur de notre monde contemporain, un monde qui a soif d’espoir et aspire encore Ă  regarder au-delĂ  afin de rencontrer l’ ses Ă©crits, Bonaventure utilise le cercle pour dĂ©crire le mouvement qui se produit entre Dieu et l’ĂȘtre humain. PlutĂŽt que d’une relation verticale, il parle d’un mouvement circulaire dont la dynamique est la recherche mutuelle convergente de Dieu et de l’ĂȘtre humain – deux pĂšlerins liĂ©s par le mĂȘme dĂ©sir de communion. La personne qui se met sur cette voie est satisfaite par la sollicitude de celui qui s’est fait pĂšlerin afin de rencontrer les gens oĂč qu’ils soient. L’acte ultime du parcours intellectuel et affectif ne sera pas d’apprĂ©hender » dans le sens de la domination, mais d’ĂȘtre compris. En effet, cela signifie d’ĂȘtre embrassĂ© par celui qui, par amour seul, habite parmi nous, ce qui nous permet de le rencontrer dans tous nos efforts vers l’unitĂ©, la vĂ©ritĂ© et la bontĂ©. C’est le message urgent et pĂ©nĂ©trant que Bonaventure nous invite Ă  assimiler et Ă  transmettre Ă  d’autres, un signe de notre prĂ©sence dans ces moments difficiles d’évolution rapide. Saint Bonaventure nous aide Ă  dĂ©ployer les ailes » de l’espĂ©rance qui nous pousse Ă  ĂȘtre comme lui, demandeurs incessants de Dieu, chantant la beautĂ© de la CrĂ©ation et tĂ©moins d’un amour et de la beautĂ© qui brille en toutes choses ».

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