Autricedu rapport de la fondation Jean JaurĂšs “Cyberespace : extension du domaine de la lutte. Penser la techno-politique au XXIe siĂšcle Ă  l’aune de la guerre en Ukraine” (mars 2022) SergueĂŻ Jirnov, ancien membre du KGB, auteur de "L’Eclaireur - Du recrutement Ă  la formation, l’histoire vraie et stupĂ©fiante du seul espion du RĂ©alisateur: Philippe Harel d'aprĂšs le roman de : Michel Houellebecqavec : Philippe Harel et JosĂ© GarciaAnnĂ©e : 1999Une cruelle scĂšne psychologique Ă  l'ima DĂ©sertification: extension du domaine de la lutte - (S1E1) - Roots : Alors qu'un quart des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre provient de l'agriculture, comment se nourrir sans abĂźmer la CaseinaMartin-Morales – Rdv pris aujourd’hui pour mon premier tatouage aujourd’hui trĂšs bon ressenti j’ai hĂąte d’y ĂȘtre avec de bons acheter du Floxin sans ordonnances de musique » Johnny » se acheter du Floxin sans ordonnances. png Julien 2019-10-18 1006 2019-10-21 1797 Un bus d’information et de sensibilisation au CHU de Rennes pour la JournĂ©e RegarderExtension du domaine de la lutte (Streaming) TĂ©lĂ©charger Extension du domaine de la lutte. TĂ©lĂ©charger les sous-titres de Extension du domaine de la lutte. Critiques, Note et Avis sur Extension du domaine de la lutte # Critiques Votes Note; Spectateurs US > lire les critiques: 481 avis: 6.7 /10: Spectateurs FR > lire les critiques: 68 avis: 7 /10 : Note globale: 549: Dịch VỄ Hỗ Trợ Vay Tiền Nhanh 1s. ï»żRĂ©sumĂ© du livre Roman Ă©crit par Michel Houellebecq, paru en 1994. Le narrateur, informaticien ĂągĂ© de 30 ans, cadre moyen dans une entreprise de logiciels Ă  Paris, mĂšne ou plutĂŽt subit une vie au maximum retirĂ©e du domaine social, qui pour lui reprĂ©sente le domaine de la lutte. Ses seuls contacts avec la sociĂ©tĂ© se limitent Ă  ses collĂšgues du travail. Depuis la sĂ©paration de sa copine VĂ©ronique deux ans auparavant, il n'a plus fait la connaissance d'aucune femme, et il passe ses week-ends seul dans son studio. Parfois, il s'amuse Ă  Ă©crire des "fictions animaliĂšres" dans lesquelles il analyse les enjeux de la sociĂ©tĂ© moderne. Son entreprise l'envoie en province pour assurer l'introduction d'un nouveau logiciel auprĂšs du ministĂšre d'agriculture. Son collĂšgue RaphaĂ«l Tisserand l'accompagne, fort mĂ©prisĂ© par le narrateur Ă  cause de son extrĂȘme laideur qui fait fuir toutes les femmes. NĂ©anmoins, Tisserand ne cesse de raconter des histoires de femmes qu'il n'a jamais connues... Le premier voyage amĂšne les deux informaticiens Ă  Rouen. Au bout de la premiĂšre semaine, le narrateur tombe sĂ©rieusement malade. A l'hĂŽpital, il mĂ©dite sur la mĂ©chancetĂ© des Rouennais et constate qu'il ne voudrait en aucun cas mourir Ă  Rouen, cette ville qu'il dĂ©teste profondĂ©ment. A La Roche-sur-Yon, oĂč les deux font leur introduction peu avant NoĂ«l, Tisserand commence Ă  perdre le contrĂŽle sur ses frustrations. Le narrateur lui propose de passer la nuit du 24 dĂ©cembre dans une discothĂšque aux Sables-d'Olonne; Tisserand est d'accord, les filles consentantes en vue. Le narrateur observe pendant un moment les efforts inutiles de Tisserand jusqu'Ă  ce que ce dernier aborde une jeune fille semblable Ă  VĂ©ronique. C'est maintenant le narrateur qui perd sa raison. La jeune fille quitte la discothĂšque avec un jeune Noir qu'elle vient de connaĂźtre et qui suscite tout de suite des pensĂ©es racistes chez le narrateur. Le narrateur persuade Tisserand qu'il ne possĂšdera jamais le cƓur ni le corps d'une femme, mais en commettant un meurtre, il pourrait possĂ©der son Ăąme et sa vie. Tisserand, annihilĂ©, consent. Ils suivent le couple qui se retire dans les dunes des Sables-d'Olonne pour y faire l'amour. Mais Tisserand s'avĂšre incapable de les tuer. Il repart pour Paris et se tue dans un accident de voiture. La vie du narrateur, jusque-lĂ  peu affectĂ© par les Ă©vĂ©nements de la vie sociale, commence Ă  basculer. Il fait des dĂ©pressions et des cauchemars. Pour la nuit du 31 dĂ©cembre, il veut aller Ă  Saint-Cirgues-en-Montagne, village natal de ses parents, au sud de la France. Il atterrit au milieu de la nuit dans la gare centrale de Lyon, y passe la nuit parmi des voyous et des sans-abris alcooliques, et le lendemain matin, son projet de voyage Ă©choue il retourne Ă  Paris. Enfin il s'hospitalise lui-mĂȘme dans une maison de repos. Le roman se termine sur un nouveau voyage Ă  Saint-Cirgues-en-Montagne que le narrateur entreprend pour surmonter ses doutes fondamentaux sur la vie et la sociĂ©tĂ©. Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est partiThĂšmes Il est trĂšs difficile de savoir si Houellebecq exprime Ă  travers son personnage des idĂ©es qui sont les siennes ou s'il cherche au contraire Ă  en faire une sorte d'anti-hĂ©ros en lui prĂȘtant des positions intellectuelles insolites ; peut-ĂȘtre y a-t-il des deux. Le roman expose une proposition intĂ©ressante sur l'analyse des relations sociales hommes-femmes sous l'aspect du libĂ©ralisme. La lutte dont il est question est la lutte des classes, qui serait Ă©tendue au domaine sexuel. Roots DĂ©sertification extension du domaine de la lutte, Documentaire environnement de 32min de 2022Alors qu'un quart des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre provient de l'agriculture, comment se nourrir sans abĂźmer la planĂšte ? Le journaliste Pierre Girard RootsSynopsisAlors qu'un quart des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre provient de l'agriculture, comment se nourrir sans abĂźmer la planĂšte ? Le journaliste Pierre Girard enquĂȘte. ♩ Michel HOUELLEBECQ, Extension du domaine de la lutte, Editions Maurice Nadeau, 1994, J’ai Lu, n° 4576, 156 pages ; H. P. Lovecraft, Contre le monde, contre la vie, introduction de Stephen King, Editions du Rocher, 156 pages, J’ai Lu, n° 5386 















 » Le seul cri qui vaille est le cri du triomphateur , Italo SVEVO, La conscience de Zeno Maurice Nadeau a toujours dit que Extension du domaine de la lutte Ă©tait le meilleur roman de Michel Houellebecq. L’ayant lu, pour ma part, aprĂšs tous les autres, ‒ je n’ai pas aimĂ© Soumission, il est vrai que je l’ai lu distraitement ‒, je partage entiĂšrement son point de vue. Je ne connaissais par Marseille. En mars de l’an dernier, pour la premiĂšre fois, j’allais Ă  Marseille ; dĂšs la sortie de la gare, je dois dire que ce fut un Ă©blouissement ; qui dura tout mon sĂ©jour. J’avais emportĂ© Extension du domaine de la lutte, ainsi que le petit essai que Houellebecq consacre Ă  l’écrivain Lovecraft, maĂźtre de l’horreur et du fantastique, qui, selon lui compte encore Ă©normĂ©ment au XXI Ăšme siĂšcle » ; c’est du moins ce que nous dit Stephen King, dans son introduction. AprĂšs avoir lu, cela Ă©tant, H. P. Lovecraft, Contre le monde, contre la vie, je n’ai pas plus Ă©prouvĂ© l’envie de lire Lovecraft qu’auparavant ; mais cela viendra peut-ĂȘtre ; aprĂšs tout j’ai bien attendu d’avoir passĂ© la cinquantaine pour lire La Recherche
 Voir ici. Ce court essai, en revanche, est un prĂ©cieux Ă©clairage sur l’esprit, sinon la philosophie des romans de Michel Houellebecq Voir ci-dessous la partie FlorilĂšge. Pourquoi je vous parle de Marseille ? parce que c’est Ă  Marseille, justement, qu’en mars dernier, assis sur un banc de la Vieille CharitĂ©, je lus Extension du domaine de la lutte. Au soleil, sous un ciel cĂ©rulĂ©en, c’est-Ă -dire d’un bleu azur tirant sur le bleu ciel »  Pour ceux qui ne connaĂźtraient pas Marseille, pas encore, ses calanques et son ferry boat ‒ la plus belle ville du monde assurĂ©ment, n’en dĂ©plaise aux marseillais, dont nous connaissons la modestie lĂ©gendaire ‒, notamment son quartier du Panier, et donc la Vieille CharitĂ©, sachez donc que la Vieille CharitĂ© est un bĂątiment datant du XVII Ăšme siĂšcle, aujourd’hui classĂ© monument historique, qui fut initialement destinĂ© Ă  recueillir les pauvres, les mendiants, les vagabonds. Le bĂątiment en pierre rose et blanche de la carriĂšre de la Couronne, petit village au nord de Marseille, prĂšs de Martigues, apprend-on dans WikipĂ©dia dĂ©crit un vaste rectangle ; des galeries sur deux Ă©tages, un peu comme dans un cloĂźtre, ouvrent sur une cour intĂ©rieure ; une chapelle au centre de cette cour, au sol de pavĂ©s gris, d’herbe drue et de gravier fin ; pour un peu nous serions dĂ©jĂ  Ă  la plage. Je m’étais installĂ© sur un banc, au deuxiĂšme Ă©tage. Les galeries sont profondes, le banc Ă©tait donc situĂ© Ă  l’ombre, en retrait, de telle sorte que la lumiĂšre, qui Ă©tait trĂšs forte au centre de la cour, Ă©tait idĂ©ale, comme le paletot du jeune Rimbaud de La bohĂšme. L’assise du banc Ă©tait bien dure, nĂ©anmoins confortable. L’endroit Ă©tait calme, il y avait peu de passage ; pendant les deux heures que je restais assis sur ce banc, Ă  lire Extension du domaine de la lutte, je vis tout au plus quatre ou cinq personnes passer devant moi. Beaucoup de personnes, lorsqu’elles voyagent, aiment emporter des livres, pas seulement des guides, mais des romans ou des recueils de poĂšmes, en lien direct avec le lieu oĂč elles se proposent de sĂ©journer ; c’est certainement pour mieux apprendre du lieu, mieux s’imprĂ©gner de ses climats sensibles. Ce n’est pas mon cas ; je fais plutĂŽt l’inverse j’emporte des livres qui n’ont aucun rapport avec lui. Cet effet de contraste me profite toujours ; la plupart du temps, en effet, je garde un souvenir plus marquant encore du lieu et du, ou des livres, qui m’ont accompagnĂ© lors de mon sĂ©jour. C’est ainsi qu’à la beautĂ© inouĂŻe de la Vieille CharitĂ© de cet aprĂšs-midi de mars dernier, rĂ©pondait le cynisme, stimulant, dĂ©senchantĂ©, jamais amer, de Extension du domaine de la lutte. Quel moment merveilleux, quel Ă©mouvant souvenir, et quel beau voyage !
 Le dernier roman de Michel Houellebecq, Soumission, apprend-on dans la presse, vient d’ĂȘtre traduit en amĂ©ricain ; et, comme en France, il a du succĂšs en AmĂ©rique. Certains journalistes amĂ©ricains prĂ©tendent que Soumission n’a pas Ă©tĂ© compris comme il aurait dĂ» l’ĂȘtre par la Critique en France. Michel Houellebecq, bien plus qu’un cynique, serait, en rĂ©alitĂ©, un nostalgique ; nostalgique d’un monde meilleur, qui aurait pu autrefois exister ? Et pourquoi pas aprĂšs tout. 



























. FlorilĂšge Extension du domaine de la lutte De toute façon, sortir Bardot aurait demandĂ© une force morale bien supĂ©rieure Ă  celle dont je pouvais, mĂȘme Ă  l’époque, me targuer. Car non seulement elle Ă©tait laide mais elle Ă©tait nettement mĂ©chante. TouchĂ©e de plein fouet par la libĂ©ration sexuelle c’était le tout dĂ©but des annĂ©es 80, le SIDA n’existait pas encore, elle ne pouvait Ă©videmment se prĂ©valoir d’une quelconque Ă©thique de la virginitĂ©. Elle Ă©tait en outre beaucoup trop intelligente et trop lucide pour expliquer son Ă©tat par une influence judĂ©o-chrĂ©tienne ‒ ses parents, en toute hypothĂšse, Ă©taient agnostiques. Toute Ă©chappatoire lui Ă©tait donc interdite. Elle ne pouvait qu’assister, avec une haine silencieuse, Ă  la libĂ©ration des autres ; voir les garçons se presser, comme des crabes, autour du corps des autres ; sentir les relations qui se nouent, les expĂ©riences qui se dĂ©cident, les orgasmes qui se dĂ©ploient ; vivre en tous points une autodestruction silencieuse auprĂšs du plaisir affichĂ© des autres. », page 90 Le dĂ©sir d’amour est profond chez l’homme, il plonge ses racines jusqu’à des profondeurs Ă©tonnantes, et la multiplicitĂ© de ses radicelles s’intercale dans la matiĂšre mĂȘme du cƓur. », page 91 Les attracteurs pulsionnels se dĂ©chaĂźnent vers l’ñge de treize ans, ensuite ils diminuent peu Ă  peu ou plutĂŽt ils se rĂ©solvent en modĂšles de comportement qui ne sont aprĂšs tout que des forces figĂ©es. La violence de l’éclatement initial fait que l’issue du conflit peut demeurer incertaine pendant plusieurs annĂ©es ; c’est ce qu’on appelle en Ă©lectrodynamique un rĂ©gime transitoire. Mais peu Ă  peu les oscillations se font plus lentes, jusqu’à se rĂ©soudre en longues vagues mĂ©lancoliques et douces ; Ă  partir de ce moment tout est dit, et la vie n’est plus qu’une prĂ©paration Ă  la mort. Ce qu’on peut exprimer de maniĂšre plus brutale et moins exacte en disant que l’homme est un adolescent diminuĂ©. », page 92 Posant avec mesure les colonnes d’une axiomatique indubitable, je ferai en troisiĂšme lieu observer que le vagin, contrairement Ă  ce que son apparence pourrait laisser croire, est beaucoup plus qu’un trou dans un bloc de viande je sais bien que les garçons bouchers se masturbent avec des escalopes
 qu’ils continuent ! ça n’est pas cela qui pourra freiner le dĂ©veloppement de ma pensĂ©e !. En rĂ©alitĂ©, le vagin sert ou servait jusqu’à une date rĂ©cente Ă  la reproduction des espĂšces. Oui, des espĂšces. », page 95 Dans nos sociĂ©tĂ©s, le sexe reprĂ©sente bel et bien un second systĂšme de diffĂ©renciation, tout Ă  fait indĂ©pendant de l’argent ; et il se comporte comme un systĂšme de diffĂ©renciation au moins aussi impitoyable. Les effets de ces deux systĂšmes sont d’ailleurs strictement Ă©quivalents. Tout comme le libĂ©ralisme Ă©conomique sans frein, et pour des raisons analogues, le libĂ©ralisme sexuel produit des phĂ©nomĂšnes de paupĂ©risation absolue. Certains font l’amour tous les jours ; d’autres font l’amour avec des dizaines de femmes ; d’autres avec aucune. C’est ce qu’on appelle la loi du marchĂ© ». Dans un systĂšme Ă©conomique oĂč le licenciement est prohibĂ©, chacun rĂ©ussit plus ou moins Ă  trouver sa place. Dans un systĂšme sexuel oĂč l’adultĂšre est prohibĂ©, chacun rĂ©ussit plus ou moins Ă  trouver son compagnon de lit. En systĂšme Ă©conomique parfaitement libĂ©ral, certains accumulent des fortunes considĂ©rables ; d’autres croupissent dans le chĂŽmage et la misĂšre. En systĂšme sexuel parfaitement libĂ©ral, certains ont une vie Ă©rotique variĂ©e et excitante ; d’autres sont rĂ©duits Ă  la masturbation et Ă  la solitude. Le libĂ©ralisme Ă©conomique, c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension Ă  tous les Ăąges de la vie et Ă  toutes les classes de la sociĂ©tĂ©. De mĂȘme, le libĂ©ralisme sexuel, c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension Ă  tous les Ăąges de la vie et Ă  toutes les classes de la sociĂ©tĂ©. Sur le plan Ă©conomique, RaphaĂ«l Tisserand appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, Ă  celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d’autres perdent sur les deux. Les entreprises se disputent certains jeunes diplĂŽmĂ©s ; les femmes se disputent certains jeunes hommes ; les hommes se disputent certaines jeunes femmes ; le trouble et l’agitation sont considĂ©rables. », page 101 Mais je ne comprends pas, concrĂštement, comment les gens arrivent Ă  vivre. J’ai l’impression que tout le monde devrait ĂȘtre malheureux ; vous comprenez, nous vivons dans un monde tellement simple. Il y a un systĂšme basĂ© sur la domination, l’argent et la peur ‒ un systĂšme plutĂŽt masculin, appelons-le Mars ; il y a un systĂšme fĂ©minin basĂ© sur la sĂ©duction et le sexe, appelons-le VĂ©nus. Et c’est tout. Est-il vraiment possible de vivre et de croire qu’il n’y a rien d’autre ? », page 147 Cette notion de vieillissement et de mort est insupportable Ă  l’individu humain ; dans nos civilisations, souveraine et inconditionnĂ©e elle se dĂ©veloppe, elle emplit progressivement le champ de la conscience, elle ne laisse rien subsister d’autre. Ainsi, peu Ă  peu, s’établit la certitude de la limitation du monde. Le dĂ©sir lui-mĂȘme disparaĂźt ; il ne reste que l’amertume, la jalousie et la peur. Surtout, il reste l’amertume ; une immense, une inconcevable amertume. Aucune civilisation, aucune Ă©poque n’ont Ă©tĂ© capables de dĂ©velopper chez leurs sujets une telle quantitĂ© d’amertume. De ce point de vue-lĂ , nous vivons des moments sans prĂ©cĂ©dent. S’il fallait rĂ©sumer l’état mental contemporain par un mot, c’est sans aucun doute celui que je choisirais l’amertume. », page 148 H. P. Lovecraft, Contre le monde, contre la vie » A titre personnel, je n’ai manifestement pas suivi Lovecraft dans sa dĂ©testation de toute forme de rĂ©alisme, dans son rejet Ă©cƓurĂ© de tout sujet ayant trait Ă  l’argent ou au sexe ; mais j’ai peut-ĂȘtre bien des annĂ©es plus tard, tirĂ© profit de ces lignes oĂč je le louais d’avoir fait exploser le cadre du rĂ©cit traditionnel » par l’utilisation systĂ©matique de termes et de concepts scientifiques , page 25 » La joie fugitive de l’enfance ne peut jamais ĂȘtre ressaisie. L’ñge adulte, c’est l’enfer. », page 34 » L’ñge adulte, c’est l’enfer. Face Ă  une position aussi tranchĂ©e, les moralistes » de notre temps Ă©mettront des grognements vaguement dĂ©sapprobateurs, en attendant le moment de glisser leurs sous-entendus obscĂšnes. 
 Principe de rĂ©alitĂ©, principe de plaisir, compĂ©titivitĂ©, challenge permanent, sexe et placements
 pas de quoi entonner des allĂ©luias , page 34 » L’univers n’est qu’un furtif arrangement de particules Ă©lĂ©mentaires. Une figure de transition vers le chaos. Qui finira par l’emporter. La race humaine disparaĂźtra. D’autres races apparaĂźtront, et disparaĂźtront Ă  leur tour. Les cieux seront glaciaux et vides, traversĂ©s par la faible lumiĂšre d’étoiles Ă  demi mortes. Qui, elles aussi, disparaĂźtront. Tout disparaĂźtra. Et les actions humaines sont aussi libres et dĂ©nuĂ©es de sens que les libres mouvements des particules Ă©lĂ©mentaires. Le bien, le mal, la morale, les sentiments ? Pures » fictions victoriennes . Seul l’égoĂŻsme existe. Froid, inentamĂ© et rayonnant , page 35 » Bien entendu, la vie n’a pas de sens. Mais la mort non plus. , page 35 » Offrir une alternative Ă  la vie sous toutes ses formes, constituer une opposition permanente, un recours permanent Ă  la vie telle est la plus haute mission du poĂšte sur cette terre. », page 151 Films À propos de Extension du domaine de la lutte Un technicien en informatique n’ayant plus aucune ambition doit effectuer une tournĂ©e en province avec un collĂšgue de travail qui, malgrĂ© des Ă©checs successifs, continue a chercher l’amour. OĂč pouvez-vous regarder Extension du domaine de la lutte en ligne ? Films suggĂ©rĂ©s 29 janvier 2014 Guide des chiottes n°18 et journalisme et titre – En une semaine, j’ai assistĂ© Ă  3 pots de dĂ©part. 6 si on compte que l’un d’entre eux Ă©tait commun Ă  4 personnes. Parfois, mes semaines ressemblent Ă  des rubriques du Guinness des records. Je crois que ça veut dire qu’on grandit. Parce que pour faire un pot de dĂ©part encore faut-il avoir Ă©tĂ© embauchĂ© pour de vrai. Enfin
 les autres gens hein. Certainement pas moi. D’ailleurs, aprĂšs que j’ai bossĂ© deux mois au service Emprunt et crĂ©dit immobilier DOM-TOM de la BRED en CDD, on ne m’a pas fait de pot de dĂ©part. Autre point notable c’était majoritairement des pots de dĂ©part de meufs. CĂ©cile D. est partie de Slate. Ca fait tout drĂŽle. C’est le premier vrai dĂ©part de la rĂ©dac. Ondine est partie des Inrocks. LĂ , ça fait encore plus bizarre parce que ça nous ramenait Ă  nos dĂ©buts aux Inrocks. Diane, Ondine et moi, on s’est rencontrĂ©es pendant notre stage lĂ -bas. C’était y’a 7 ans
 Putain
 Oui, ça, c’était le bureau d’Ondine. J’ai bien dit y’a 7 ans, pas quand on avait 7 ans hein
 Et puis, le dernier pot de dĂ©part Ă©tait une saignĂ©e de Grazia. 4 personnes qui partent d’un coup. C’est aussi la fin d’un truc. Je me suis dit que mon refus d’ĂȘtre embauchĂ©e me privait quand mĂȘme du plaisir de faire un pot. Vous noterez qu’on ne fait jamais de pot d’embauche, ce qui est la preuve que dans le fond, les gens savent qu’il faut fĂȘter le dĂ©part d’un travail, pas l’arrivĂ©e. Le pot de dĂ©part de Grazia avait lieu au Perchoir. C’est un cafĂ© fait de deux installations de type chantier », comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus, posĂ©es sur un toit d’immeuble. C’est assez dingue comme endroit. MAIS MAIS MAIS, surtout, c’est l’occasion d’un Guide des chiottes n° 18 je crois mais je suis pas sĂ»re du numĂ©ro. DĂ©jĂ , des toilettes installĂ©es sur un toit, tout de suite, ça a de la gueule. Ca me sĂ©duit. Mais en prime, ce sont des chiottes avec fenĂȘtres permettant de regarder les Ă©toiles pendant qu’on fait caca sans que personne ne vous voit puisqu’elles sont sans tain. DĂ©monstration de l’extĂ©rieur avec Coach comme modĂšle Evidemment, le risque du coup, c’est d’ĂȘtre en train de faire caca pendant que deux crĂ©tins se prennent en photo dans le reflet de la fenĂȘtre. Ca s’arrĂȘterait lĂ , je dirais juste chapeau. Mais ATTENTION, voilĂ  pourquoi ce sont les meilleures chiottes de France C’est la premiĂšre fois que je peux tester in situ des toilettes duos. Parce que franchement, vous ĂȘtes en pleine discussion en soirĂ©e, votre interlocuteur est en train de vous confier ses secrets les plus honteux, vous passez un excellent moment sauf que vous avez une petite envie de pisser et que vous ne savez pas comment vous Ă©clipser. VoilĂ , la solution poursuivre la discussion aux chiottes. – Tout ça est l’occasion de dire une chose le journalisme est un milieu hyper sexiste. Non, vous n’avez pas sautĂ© un paragraphe, ça n’a effectivement rien Ă  voir avec les chiottes mais j’avais la flemme de chercher une articulation logique. Je vous passe toutes les rĂ©flexions misogynes qu’on entend quand on dĂ©bute dans le mĂ©tier, la remise en cause de vos compĂ©tences parce que vous ĂȘtes une femme. Et quand vous cumulez le malheur d’ĂȘtre une femme ET jeune, vous ĂȘtes polyhandicapĂ©e. Y’avait qu’à voir la derniĂšre confĂ©rence de presse du PrĂ©sident un parterre d’hommes et de cheveux gris. On aurait dit une pub pour Petrol Hahn. Mais on peut aussi se rĂ©fĂ©rer aux chiffres objectifs d’aprĂšs la derniĂšre Ă©tude de la scam, parmi les plus hauts revenus du journalisme, les femmes ne reprĂ©sentent que 16%. Si on retire les postes de la presse fĂ©minine, qui est par dĂ©finition un cas Ă  part, j’imagine qu’on tombe Ă  moins de 10%. De toute façon, les propriĂ©taires de groupe de presse sont des hommes. Les dirigeants sont des hommes. Et il existe un post quasi rĂ©servĂ© aux hommes directeur de la publication. Pourtant, il y a dĂ©sormais plus de femmes que d’hommes journalistes. Est-ce qu’on devrait attendre de ce milieu professionnel qu’il soit plus exemplaire que les autres ? Bah oui. Et ça nous prouve au passage que le problĂšme de la paritĂ© n’est pas seulement un problĂšme de catĂ©gorie sociale. C’est un problĂšme de reproduction endogame des Ă©lites, un principe gĂ©nĂ©ral de cooptation oĂč l’on choisit le mĂȘme plutĂŽt que l’Autre. Au dĂ©but, je pensais que c’était grandement liĂ© Ă  un problĂšme gĂ©nĂ©rationnel. ah bah c’est bien un truc de vieux ça! » En fait, je le pense toujours un peu mais j’ai inflĂ©chi ma position. Parce que la bande de So foot, So film etc privilĂ©gie les mecs. Snatch, c’est un garçon. Et les filles alors ? Bah les filles elles montent leurs propres magazines de
 filles. Causette, plus rĂ©cemment cheek-magazine, se dĂ©finissent comme des fĂ©minins diffĂ©rents des fĂ©minins traditionnels mais fĂ©minins malgrĂ© tout. Je ne parle pas ici de la qualitĂ© de ces titres mais juste que des gĂ©nĂ©rations plus jeunes fonctionnent encore sur un principe de partition fille/garçon. La vie serait-elle une longue boum de 1991 ? Je me souviens qu’à Brain, ça ne nous traversait pas l’esprit. On voulait des gens qui Ă©crivent bien – et gratuitement parce qu’on Ă©tait fauchĂ© – fille ou garçon, on s’en branlait. On Ă©tait complĂštement ringards en fait. Du coup, quand j’ai Ă©tĂ© embauchĂ©e Ă  Slate et que le Chef m’a dit “on t’embauche parce qu’on a besoin de quelqu’un pour traiter de sujets fĂ©minins” ça m’a fait tout drĂŽle. J’avais Ă©tĂ© honnĂȘte et dit non aux sujets fĂ©minins, j’ai pris soin de ne faire QUE des papiers neutres au dĂ©but et il n’y a pas eu de problĂšme mais quand mĂȘme. A l’époque, je n’aurais jamais fait un article sur Brad Pitt parce que je voulais d’abord prouver que je savais faire autre chose. C’était aussi l’époque oĂč on me disait “ah, t’as un blog ? Un blog de fille donc”. – Rien Ă  voir. Vous avez remarquĂ© ça ? Ca m’agace tellement
 Je sais mĂȘme pas pourquoi. Toi aussi, joue Ă  faire ton titre de roman avec une caractĂ©risation de personnage et un pronom relatif le pigeon le foetus voulait devenir quelqu’un d’autre l’oreiller qui aimait manger une Ă©toile la couille n’aimait pas faire caca et se tartiner de merde aprĂšs la mĂ©sange ne voulait pas Je sais pas ce qui leur prend. Au dĂ©but, j’ai pensĂ© qu’ils avaient tous relu Sepulveda en mĂȘme temps. Mais en fait, j’ai une autre hypothĂšse. Le contre-coup de l’effet Stieg Larsson Ca me rappelle y’a des annĂ©es, la mode des titres copiĂ©s sur Extension du domaine de la lutte. J’ai plus les exemples en tĂȘte, mais y’en avait plein, y compris des titres de films. C’est marrant que les titres de livres soient Ă  ce point soumis Ă  des tendances sociĂ©tales. Mais ceux-lĂ , que disent-ils de notre sociĂ©tĂ© ? Perso, je parierais sur le besoin de conte moderne. Parce que tous ces titres ramĂšnent au genre du conte sur le modĂšle enfantin de “c’est l’histoire d’un/d’une 
 qui
 jusqu’au jour oĂč
”. – Tant qu’on en est Ă  parler histoire, allez regarder le coup de gueule d’Abdel Raouf Dafri, scĂ©nariste d’Un prophĂšte et Braquo. – Et pour finir, la VĂ©ritĂ© 29 commentaires 21 janvier 2014 Titiou’s Challenge book – suite OULALALALALA
 C’est LA MERDE LES AMIS. Je suis de nouveau hyper Ă  la bourre dans le travail. Mais putain
 Pourquoi je me fous toujours dans des situations moisies en m’y prenant Ă  la derniĂšre minute ? C’est maladif. C’est Ă  croire que je n’apprends rien par l’expĂ©rience. J’ai l’impression d’ĂȘtre en terminale et d’avoir seulement rĂ©digĂ© l’intro de ma dissert de philo qui est Ă  rendre Ă  8h30 du mat, alors qu’il est 7h15. En gros. Vous allez me dire tu n’apprends pas parce que finalement, tu t’en sors toujours ». FAUX. Un jour en terminale, je n’ai pas rendu ma dissert. J’avais grattĂ© tous les dĂ©lais imaginables mais rien Ă  faire, le sujet ne m’inspirait pas, je le trouvais boiteux ». C’est ce que j’ai dĂ» avouer au prof qui, pour rĂ©compenser l’élan d’honnĂȘtetĂ© qui m’avait poussĂ©e Ă  lui expliquer que le problĂšme n’était pas ma paresse mais l’inintĂ©rĂȘt des devoirs qu’il nous donnait, m’avait attribuĂ© un 0. Comme un bĂątard. Alors que ma voisine de classe, qui avait eu le mĂȘme problĂšme d’inspiration que moi mais Ă©tait dotĂ©e de compĂ©tences diplomatiques lĂ©gĂšrement supĂ©rieures aux miennes, s’en Ă©tait sortie avec un autre sujet de dissert Ă  rendre. L’Education Nationale, l’école de l’injustice. LĂ , tu as compris ami lecteur, je ne vais rien dire d’intĂ©ressant dans ce post hein, mais de toute façon, dĂ©sormais et pendant les deux prochains mois, le blog me sert de bĂ©quille psychologique. Ca coĂ»te vachement moins cher qu’un psy. Pourtant, pour tenir mon Titiou’s Challenge Book, j’avais bien tout organisĂ© autour de moi. Etape n°1 la grĂšve J’ai annoncĂ© une mise en grĂšve du personnel rangeant de la maison. Parce qu’il semble que je souffre d’un mal peu ordinaire autour de moi quand je vois un truc par terre, je le ramasse et je le range. C’est complĂštement con, hein ? Pourquoi le ramasser alors que tu peux le laisser par terre et poursuivre ton chemin et comme ça ĂȘtre sĂ»r que quand t’en auras besoin, tu ne sauras plus oĂč il est parce que le chat aura jouĂ© avec et l’aura dĂ©placĂ© ailleurs ou alors s’il s’agit du bras d’un bonhomme playmobil, que la prochaine fois tu vas te l’enfoncer bien profond dans la plante du pied et perdre 20 minutes de travail parce que tu te seras recroquevillĂ©e dans le couloir en chouinant ? Oui, lĂ , y’a un point d’interrogation, ce n’est pas une erreur de ma part, c’est parce que le dĂ©but de la phrase Ă©tait sous forme interrogative et que la logique syntaxique française veut que tu ne puisses pas changer la nature de ta phrase en cours de route. Surtout, le problĂšme en deux parties qui en fait sont les mĂȘmes tu ramasses, tu ranges, ça refinit toujours par terre. Je pensais pas que la force de gravitĂ© Ă©tait puissante Ă  ce point-lĂ . Donc tu recommences sans cesse la tĂąche. Le rangement, quand tu ne vis pas seul, c’est comme une Ă©mission de Michel Drucker, ça ne finit jamais. Vous avez pas remarquĂ© ça ? Le dimanche, quand vous trainez comme une merde chez vous, que vous zappez par dĂ©soeuvrement, peu importe l’heure, vous tombez sur Drucker et vous avez l’impression que ça ne finira jamais son Ă©mission de merde. Bref. Ramasser, ranger. Ca me prenait un temps fou. Aussi parce que pour procrastiner de chez soi, c’est une trĂšs bonne excuse. J’ai donc dĂ©cidĂ© de me priver de cette excuse quotidienne qui me fait perdre deux heure de taff par jour en cumulĂ©, j’estime mon temps de rangement Ă  2 heures par jour, c’est Ă©norme, c’est dĂ©mentiel, ça doit cesser. Etape n°2 se barrer AprĂšs avoir survĂ©cu aux fĂȘtes de fin d’annĂ©e – ce qui n’était pas gagnĂ© vu que le 24 dĂ©cembre j’étais chez le kinĂ© et j’en suis sortie avec ça tendinite et le 31, mes courses pour le repas c’était ça constipation mon amie. La semaine du 31, on Ă©tait partis Ă  Clermont-Ferrand je n’ai aucun lien gĂ©nĂ©tique avec celle ville mais il m’apparait dĂ©sormais assez clair que je mourrais Ă  Clermont-Ferrand chez la mĂšre du chef. Avec tout plein d’enfants qui criaient dans tous les sens. Le lundi, j’ai donc pris une grande dĂ©cision rentrer Ă  la maison 3 jours avant la date prĂ©vue pour travailler. Ca faisait un retour le 2 janvier, soit donc la date du dĂ©but de mon Titiou’s challenge book 2014. Parce qu’en fait, un couple, un enfant, une famille, c’est du temps. Pas juste que ça prend » du temps. Ca compte le temps. Ca dĂ©coupe ta journĂ©e en petites tranches. Aller chercher TĂȘtard Ă  18h. Retour du Chef vers 20h. Coucher du TĂȘtard Ă  20h30. DĂźner vers 21h. Putain, mais la vie ça se dĂ©bite pas en tranches comme de la barbaque. La vie N’est PAS un paquet de jambon Madrange. Alors que lĂ , seule, j’ai joui d’une plage de temps quasi infinie qui s’étendait doucement sous mes yeux pour travailler tout mon saoul. J’avais peur que TĂȘtard me manque atrocement. Bah pas du tout. C’était juste trois jours hein. Mais la vĂ©ritĂ© c’est que j’étais heureuse, Ă©panouie, soulagĂ©e, libĂ©rĂ©e. Maitresse de ma vie. La libertĂ©, pour moi, n’est pas gĂ©ographique. De toute façon, je ne vois aucun intĂ©rĂȘt Ă  sortir de chez moi. La libertĂ© est une donnĂ©e temporelle. EnfermĂ©e seule Ă  la maison sans aucune contrainte temporelle, j’ai pu affronter Word et cliquer sur le dossier “Roman 2” puis faire des tours dans mon bureau en le regardant de loin, me mettre Ă  quatre pattes pour m’approcher discrĂštement de l’écran en miaulant un peu, finir, au bout de trois heures, par me hisser sur ma chaise, passer encore quatre heures Ă  mater internet avant d’oser enfin relire les documents du dossier. Un apprivoisement qui s’est donc fait sur la durĂ©e. A noter aussi que Brice Nane Teinturier n’avait jamais Ă©tĂ© aussi heureuse. Etape n°3 s’éloigner d’internet Je l’ai dĂ©jĂ  dit passĂ© 14h, j’arrive plus Ă  bosser. Le matin, ça va. AprĂšs c’est dĂ©jeuner et sieste. Mais ensuite, me REmettre au taff, ça ne marche pas. Donc j’ai dĂ©cidĂ© de m’auto-feinter en allant bosser au cafĂ© l’aprĂšs-midi. CafĂ© = possibilitĂ© d’entrevoir d’autres ĂȘtres humains et d’écouter leurs discussions. J’aime bien les gens qui racontent trĂšs fort leur vie intime en public parce que je fais pareil. L’autre jour, j’ai entendu textuellement cet Ă©change entre deux meufs de 50 ans. mon mec il est complĂštement immature, c’est une espĂšce de jeune fille en fleurs. Il veut qu’on se marie. C’est complĂštement patrimonial comme truc. – pour les impĂŽts c’est bien. – j’y ai pensĂ© pour les impĂŽts mais dĂ©jĂ  que j’arrive plus Ă  le supporter alors si c’est mon mari
 Lui avec son cotĂ© bonnefemme
 Qu’est-ce que t’as fait pour que je veuille de toi espĂšce d’imbĂ©cile Ă  tout le temps me casser les pieds ?” Pauvre bonhomme, il doit pas rigoler tous les jours ce monsieur. CafĂ© = impression d’avoir fait un truc de ma journĂ©e. CafĂ© = possibilitĂ© de justifier l’achat de ma carte orange mensuelle alors que je bosse de chez moi. CafĂ© = pas d’internet. Ca marchait plutĂŽt bien. J’en profite pour signaler que j’ai dĂ©cidĂ© d’essayer d’alimenter mon compte instagram, notamment grĂące Ă  ces sĂ©ances au cafĂ©. Et puis, la panne. D’abord, parce que je veux bien Ă©crire ce roman mais comme je ne sais pas ce qui va se passer j’en suis au chapitre 3 de la deuxiĂšme partie ça devient compliquĂ©. Ce soir-lĂ , il rentre chez lui et là
 Et lĂ , il se bouffe un morceau de fromage en regardant Ruquier Ă  la tĂ©lĂ© ? Il dĂ©couvre un cadavre dans sa salle de bain ? Il joue avec le vampire qu’il a cachĂ© dans sa cuisine ? Il mate un film porno ? » Putain
 j’en sais rien. Et puis aussi parce que je me suis rappelĂ©e un truc assez fondamental en vrai, je prĂ©fĂšre ne rien foutre. Ou alors aller regarder les photos de l’appart de Charlotte Gainsbourg que je ne pourrai jamais me payer puisque je ne travaille pas assez Mais j’ai quand mĂȘme fini un manuscrit Oui parce que j’avais pas un livre Ă  rendre cette annĂ©e mais deux. Mais celui-lĂ , il est quasi fini. En mĂȘme temps, il sort en mars/avril, donc y’avait intĂ©rĂȘt. Bref, on en reparlera trĂšs bientĂŽt. J’en profite pour vous signaler que j’ai participĂ© Ă  un ouvrage collectif publiĂ© par le Livre de Poche qui sort en fĂ©vrier, ils m’ont mĂȘme envoyĂ© une image pour la promo Sauf qu’en vrai, j’ai Ă©crit un petit texte. Mais dedans, on trouve plein d’autres gens trĂšs bien comme MaĂŻa Mazaurette, Le Gorafi, le Crew des Haterz, le pĂ©dĂ© de C’est la gĂȘne, ou mon pote Julien Blanc-Gras. 23 commentaires 9 janvier 2014 Putain, l’Inde, Steubenville, les sĂ©ries, mon fils Oulalala mes amis, on a plein de trucs Ă  rattraper lĂ . Depuis le temps, vous aurez compris que “plein de trucs” Ă©quivaut sur ce blog Ă  un post dĂ©cousu avec des tirets Ă  chaque ligne. D’abord si aprĂšs vous ĂȘtre pris en photo toute l’annĂ©e, vous vous demandez que faire de vos selfies autrefois appelĂ©s “autoportrait”, vous pouvez faire comme ce jeune homme. Faisons un peu de suivi d’infos contrairement Ă  ces feignasses de journalistes. Vous vous souvenez de Steubenville, le viol au lycĂ©e amĂ©ricain, les Anonymous. Et bien l’un des violeur vient d’ĂȘtre libĂ©rĂ© de prison – il avait eu la peine la plus lĂ©gĂšre un an dans un centre pour jeunes. Mais, tout de mĂȘme, il est inscrit au registre des dĂ©linquants sexuels et aux Etats-Unis, je crois que ça n’annonce pas un bel avenir ce genre de truc. Suivi d’infos bis. Vous vous souvenez de l’Inde et de la protestation contre les viols ? Le cĂŽtĂ© bĂ©nĂ©fique c’est que les femmes portent davantage plainte. C’est bien. C’est courageux. Et quand je dis courageux, il faut resituer ça en contexte parce que le courage de porter plainte en France, c’est pas tout Ă  fait le mĂȘme qu’à Calcutta. En octobre dernier, une ado de 16 ans a Ă©tĂ© victime d’un viol collectif. Les mecs l’ont laissĂ©e inconsciente dans la rue. Elle est rentrĂ©e chez elle et le lendemain, elle a eu le malheur de ressortir, retomber sur les mĂȘmes mecs qui l’ont reviolĂ©e Ă  tour de rĂŽle avant de l’abandonner prĂšs d’une voie ferrĂ©e. Elle a alors dĂ©posĂ© plainte et demander Ă  la police une protection parce qu’elle recevait des menaces afin qu’elle retire sa plainte. Et bien deux mois plus tard, il y a quelques jours en fait, elle a Ă©tĂ© brĂ»lĂ©e vive. Son pĂšre demande une enquĂȘte fĂ©dĂ©rale. Six personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es pour son viol, et deux autres pour son meurtre. Pour les fans de sĂ©ries, les scĂ©naristes amĂ©ricains ont fait leur classement des 100 meilleures sĂ©ries ever. J’aime bien parce qu’il y a vraiment de tout. Et en 1, sachez-le, c’est les Sopranos. Qu’il faudrait que je regarde un jour. SĂ©quence aveu. J’avais achetĂ© le coffret de la 1Ăšre saison mais lors d’une de mes sĂ©parations, un mec me l’a piquĂ©. ProblĂšme, je ne sais plus lequel c’est. Il y a des choix qui peuvent paraitre Ă©tranges mais ils ont tenu compte de plusieurs facteurs, l’importance de la sĂ©rie dans l’Histoire des sĂ©ries, le succĂšs, l’originalitĂ© etc. Signalons Ă©galement la sortie d’un roman. Le saut du requin de Romain Monnery. C’est plein de punchlines qui feraient chialer ensemble La Fouine et Booba. Romain, c’est mon ami et il Ă©crit vraiment, mais vraiment trĂšs bien. Et comme l’édition, c’est la mafia, ça sort Ă©videmment au Diable Vauvert. Finissons par un point MILF oo Ca fait longtemps. Pourtant TĂȘtard grandit ce qui ne manque pas d’illuminer mes tristes journĂ©es de dur labeur. On reviendra sur le dur labeur la prochaine fois. Mais je suis nulle en enfant. Enfin, disons qu’il y a des trucs que je ne comprends pas du tout. Par exemple, quand tu en es Ă  un stade oĂč tu as assez conscience de toi et des autres pour dire “merci” et “pardon” lĂ , je mens un peu, TĂȘtard, il crie “paaaardon” en courant dans ta direction, mais pas du tout pour s’excuser, juste dans l’espoir que tu vas bouger ton gros cul de son chemin une seconde avant l’impact. Bref, Ă  ce stade, il me semblait logique de ne pas aimer se chier dessus. Je veux dire, entre nous, se chier dessus, puis se balader avec la sensation de la merde au cul en dĂ©gageant une odeur de pestifĂ©rĂ©, ça doit ĂȘtre super dĂ©sagrĂ©able, non ? Je comptais donc sur le fait que cet inconfort le pousserait Ă  aller faire caca aux toilettes. Bah non. Je comprends mieux pourquoi on parle “d’apprentissage de la propretĂ©â€ ĂȘtre propre n’est pas naturel. Par contre, le terme “apprentissage” c’est n’importe quoi. Au dĂ©part, le terme “apprentissage”, ça m’a fait croire qu’il y avait des mĂ©thodes. AprĂšs avoir consultĂ© internet, j’ai dĂ©couvert que la “mĂ©thode” ça consiste juste Ă  lui enlever sa couche, puis le suivre dans l’appart en se trimballant avec une serpillĂšre Ă  la main pour Ă©ponger la pisse. J’ai tentĂ© l’expĂ©rience mais ça m’a assez vite saoĂ»lĂ©e. Mais non content de se trimballer avec de la merde au cul, TĂȘtard a aussi trouvĂ© un autre moyen de me foutre la honte. La premiĂšre fois, on Ă©tait avec ma mĂšre, on regardait TĂȘtard jouer dans son bain. C’était beau. Jusqu’à ce qu’il s’exclame “putain froid!”. On s’est regardĂ©es avec ma mĂšre. On a regardĂ© TĂȘtard. Il m’a regardĂ©e et il a rĂ©pĂ©tĂ© “putain, putain, putain, putain, putain!”. Ensuite, j’ai eu droit Ă  “putain Barbapapas!”, “putain la loulounette” = la trotinette. J’ai fait tomber un truc par terre et il a lĂąchĂ© “putain
” en secouant la tĂȘte. Quand j’ai mis le Grand Journal, il m’a dit “putain pas ça! Gulli putain!”. Ok
 L’association dans la bouche d’un enfant de moins de deux ans de “putain” et “Gulli” ça fait hyper chelou. Si vous lisez mon blog depuis
 allez deux posts, vous pouvez assez facilement imaginer d’oĂč lui vient ce vocabulaire fleuri. En plus, j’y avais pensĂ©. Je me demandais comment faisaient les parents pour ne pas s’exclamer “putain de bordel de merde” devant leurs gamins. On m’a suggĂ©rĂ© de remplacer “putain” par “punaise” genre “hey tĂȘtard, t’as mal compris, ce que je dis c’est punaise”. Je vais tenter mais, putain, je vois pas comment je vais rĂ©ussir. C’est quand mĂȘme putain de chiant. BientĂŽt va falloir que je fasse gaffe non seulement aux mots que j’emploie mais aussi au contenu de mes propos. Putain quoi. 31 commentaires 4 janvier 2014 Le Grand Challenge 2014 J’ai un roman Ă  Ă©crire et plus le temps avance, plus il m’apparait clairement que le rendre dans les dĂ©lais impartis mars/avril relĂšve d’un dĂ©fi complĂštement fou-fou et que je ferais aussi bien de m’inscrire au mondial de curling. D’ailleurs, l’autre nuit j’ai rĂȘvĂ© que j’avais rendu mon manuscrit joie et qu’Anne, l’attachĂ©e de presse du Diable, me disait “mmm
 je sais pas trop si j’ai envie de dĂ©fendre ton livre, en fait, je suis pas sĂ»re de l’aimer” niveau de confiance en soi = en chute notable. Rappelons mon dĂ©fi 2 mois pour Ă©crire un roman. Enfin, par souci d’honnĂȘtetĂ©, c’est deux mois pour Ă©crire la 2Ăšme partie du roman. J’ai la premiĂšre, j’ai les persos. Dans les Morues, y’avait 2 personnages principaux, Ema et Fred, lĂ  y’en a trois parce qu’inconsciemment, je pense que la littĂ©rature c’est comme le jonglage, quand tu sais jongler Ă  deux balles, la suite logique c’est d’en rajouter une troisiĂšme. Oh
 Tiens
 j’entends mes anciens profs de français se pendre. Mais c’est quand mĂȘme une grosse gageure. Alors pour l’instant, j’en suis au dĂ©but de mon challenge, j’ai commencĂ© jeudi mais nous y reviendrons plus tard donc j’essaie encore de me convaincre que je ne vais pas m’enfoncer dans un calvaire de deux mois, mais plutĂŽt de voir les choses sous l’angle “oh, quel bien joli dĂ©fi mademoiselle!”. Avant de commencer ce dĂ©fi, que nous appellerons plus simplement le “Titiou’s Challenge Book 2014”, avant jeudi dernier donc, j’ai cherchĂ© des solutions miracles pour Ă©crire un roman facilement en un minimum de temps. Et j’ai trouvĂ©. J’ai dĂ©couvert le Nanowrimo, qui dĂšs son intitulĂ© collait parfaitement avec le Titiou’s Challenge Book 2014. Nanowrimo, c’est un site qui vous propose d’écrire un roman 50 000 mots, la taille de Gatsby le magnifique en un mois. Nickel! Ca compte vos mots. Y’a des forums pour parler de nos angoisses. On reçoit des encouragements “le monde attend votre roman”. J’étais enchantĂ©e. J’y croyais Ă  mort. J’ai failli appeler Mama Mazauric, mon Ă©ditrice, pour lui annoncer la bonne nouvelle afin qu’elle la transmette Ă  l’agent comptable. Sauf qu’en fait, le Nanowrimo ne se fait qu’au mois de novembre. Parce que d’aprĂšs le crĂ©ateur, c’est le mois Ă  chier. Pour les gens que ça intĂ©resse, ça a l’air vraiment cool. Allez regarder. Je le tenterai peut-ĂȘtre en novembre prochain. Grosse dĂ©ception. Et puis je suis tombĂ©e sur Henry Miller. Ouais, on s’est croisĂ© au Carrouf de Montreuil, il attendait AnaĂŻs Nin devant le SĂ©phora. Non. En fait, pas vraiment. Mais avant que j’éclaircisse d’une lanterne cartĂ©sienne ces propos abscons, je vais me permettre de vous rappeler qui est Henry Miller. Y’a un truc hyper important Ă  retenir sur lui, c’est qu’il n’en avait tellement rien Ă  foutre des convenances sociales, que sa derniĂšre interview il la donne sur son lit de mort, en pyjama, tranquillou pilou En vrai, vous pouvez aussi retenir que c’est un trĂšs Ă©crivain, auteur du gĂ©nial Tropique du Cancer que je ne recommande pas Ă  tout le monde parce que c’est assez difficile Ă  lire. Ca part dans tous les sens non, c’est pas un blog pourtant. En plus, comme il Ă©tait assez fascinĂ© par les vagins, il peut faire 10 pages de suite sur le sujet. Mais au niveau du style, c’est la claque magistrale. Un extrait Je n’ai pas d’argent, pas de ressources, pas d’espĂ©rances. Je suis le plus heureux des hommes au monde. Il y a un an, il y a six mois, je pensais que j’étais un artiste. Je n’y pense plus, je suis! Tout ce qui Ă©tait littĂ©rature s’est dĂ©tachĂ© de moi. Plus de livres Ă  Ă©crire, Dieu merci! Et celui-lĂ  alors? Ce n’est pas un livre. C’est un libelle, c’est de la diffamation, de la calomnie. Ce n’est pas un livre au sens ordinaire du mot. Non! C’est une insulte dĂ©mesurĂ©e, un crachat Ă  la face de l’Art, un coup de pied dans le cul de Dieu, Ă  l’Homme, au Destin, au Temps, Ă  la BeautĂ©, Ă  l’Amour! 
 Ă  ce que vous voudrez. Je m’en vais chanter pour vous, chanter en dĂ©tonnant un peu peut-ĂȘtre, mais chanter. Je chanterai pendant que vous crĂšverez, je danserai sur votre ignoble cadavre. » Ca, c’est le passage le plus joyeux et lĂ©ger du livre, d’ailleurs, c’est la prĂ©face. Miller, Ă  33 ans, il a quittĂ© son taff de directeur du personnel de la Western Union Telegraph, sa femme et sa fille pour venir Ă  Paris vivre comme un clodo dans le but de dĂ©couvrir la vraie vie, libĂ©rĂ© de toutes contraintes et accessoirement boire et baiser. C’est l’ancĂȘtre de Kerouac et Hunter S. Thompson. C’est de la gonzo littĂ©rature. Vous me rappelez pourquoi on parle de Miller lĂ  ? Ah oui! C’est ça! Nouvelle annĂ©e, nouvelle vie, travail, rĂ©solution, planning, Titiou’s Challenge Book 2014. Donc Miller, a priori, comme ça, c’est pas trop le genre de mecs que j’imaginais obsĂ©dĂ© par les listes et les plannings. Vivre en faisant des listes c’est quand mĂȘme l’inverse de vivre au jour le jour en se dĂ©fonçant la gueule. Mais l’autre jour, en trainant sur internet Ă  la recherche de la formule magique pour travailler formule qui, de toute Ă©vidence, ne consiste justement pas Ă  trainer sur internet, je suis tombĂ©e sur ceci Un planning de travail de zinzin. Ca m’a rassurĂ©e. Parce que ça veut dire qu’il procrastinait aussi pas mal et qu’il culpabilisait. Sa liste lĂ , elle pue le “putain, faut vraiment que je me mette au boulot”. VoilĂ . Conclusion pour travailler, la seule solution c’est de travailler. Le travail est une tautologie. Tout ça pour dire quoi ? Bah pas grand chose. Comme ça risque d’ĂȘtre le cas pendant les deux prochains mois. A dĂ©faut de m’inscrire au Nanowrimo, je vais bloguer mon Titiou’s Challenge Book 2014. Je voulais aussi me filmer en temps rĂ©el, genre me faire une chaine de streaming oĂč on me verrait bosser ce qui m’obligerait Ă  vraiment travailler mais j’ai laissĂ© tomber cette idĂ©e exceptionnelle. Bref. Top, dĂ©part. 31 commentaires 28 dĂ©cembre 2013 Le petit coup de tatane dans ta jeunesse Amis jeunes, amis quadras, vous pouvez sauter 50% de ce post, la premiĂšre partie ne va rien vous Ă©voquer. Maintenant qu’on est entre nous, entre trentenaires, nous devons traiter un sujet un peu dĂ©licat. “Touchy” si vous prĂ©fĂ©rez. Un sujet de circonstance vu que le nouvel an approche ce qui signifie mathĂ©matiquement que vous allez fĂȘter dans la joie la rĂ©duction d’un an de votre espĂ©rance de vie et qu’on est tous en train de vieillir. Ca fait quelques annĂ©es dĂ©jĂ  que vous avez dĂ» remarquer les hĂ©roĂŻnes de nos sĂ©ries d’ados, aprĂšs une petite traversĂ©e du dĂ©sert dans les annĂ©es 2000, ont retrouvĂ© un emploi. Elles jouent les vieilles. 
 CQFD. Prenons Tiffany Thiessen. Je ne l’ai pas vue sur mon Ă©cran pendant des annĂ©es, jusqu’à un soir, sur M6, dans FBI duo trĂšs spĂ©cial, oĂč elle joue la femme de 
 Non, pas de lui, pas du beau gosse. Du vieil inspecteur coĂŻnços. Ok
 La petite soeur dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e de Melrose Place joue maintenant dans Pretty Little Liars la mĂšre d’Ashley Benson qui a quand mĂȘme 24 ans. Celle qui jouait justement sa grande soeur, la gentille et blonde, Josie Bissett joue dans La vie secrĂšte d’une ado ordinaire Le pire Ă©tant Piper de Charmed qui maintenant fait la mĂšre d’Aria dans Pretty Little Liars. Je dis “pire” parce que quand Charmed Ă©tait diffusĂ©, c’était dĂ©jĂ  un truc de gamines Ă  mes yeux. Cette connasse d’Elizabeth Berkley de SauvĂ©s par le gong a rĂ©ussi Ă  se recycler dans les Experts Miami comme l’ex-femme d’Horacio HORREUR en mĂȘme temps, vu leurs talents d’acteur respectifs, ils Ă©taient faits pour aller ensemble, ou avec une huĂźtre. D’ailleurs dans CSI Miami, on a aussi droit Ă  un autre revenant Parker Lewis bah dis donc
 ok, il joue aussi dans Stargate. D’ailleurs, internet me dit que son pote Billy Jayne a fait les bruits de vampires dans Buffy, je n’y crois pas. Si vous avez des infos. Mais la palme du temps qui passe en te foutant des tatanes dans la gueule revient Ă  lui dans Tout le monde dĂ©teste Chris. Vous ne le reconnaissez pas ? Willy de Arnold et Willy
 Oh et elle lĂ , la brune dans Friends
 bah ça serait pas Punky Brewster dis donc ? Pour finir malgrĂ© tout sur une note d’espoir, Luke Perry dans Body of proof n’a pas changĂ©. Mais c’est sans doute parce qu’il a toujours eu l’air vieux. VoilĂ . Je vous laisse quelques minutes pour aller compter vos propres rides et cheveux blancs. On se retrouve quand votre envie de suicide et/ou de chirurgie esthĂ©tique sera Ă  8/10. J’ai un gros problĂšme avec 2013, il faut vraiment que cette putain d’annĂ©e s’achĂšve. Du coup, contrairement aux prĂ©cĂ©dents 31 dĂ©cembre, j’ai presque hĂąte d’y ĂȘtre. Pas au point de fĂȘter la Saint-Sylvestre, juste pour le plaisir de me rĂ©veiller le lendemain matin. J’ai une thĂ©orie selon laquelle, le 1er janvier 2014, je vais me lever en pleine forme, bourrĂ©e d’idĂ©es et d’énergie un truc qui ne m’est jamais arrivĂ© de toute mon existence mĂȘme quand j’avais 5 ans, soit l’ñge oĂč les enfants sont dĂ©bordants de vie, que je vais m’asseoir devant mon ordi et Ă©crire le deuxiĂšme roman en deux mois. Mais comme je ne suis pas complĂštement abrutie par la pensĂ©e magique, j’ai bien compris que pour que ce miracle s’opĂšre, il fallait prĂ©parer cette pĂ©riode faste en amont. J’ai donc dĂ©cidĂ© de rĂ©gler les quelques trucs qui me pourrissent le quotidien. Et parmi eux, il y en avait un qui se retrouvait sur toutes mes listes sans jamais ĂȘtre rayĂ©, un truc qui Ă  chaque fois que j’y pensais m’amĂšnait Ă  constater que “je suis une putain d’énorme merde humaine”. Renvoyer les freebox Ă  Free. Je suis chez Orange depuis six mois. Depuis six mois, je raque tous les mois mon abonnement Free parce que vous comprenez, d’abord il a fallu retrouver mes identifiants pour me connecter et ensuite imprimer la lettre de rĂ©siliation. Trois mois pour imprimer cette putain de lettre. Je suis vraiment une merde. Mais ensuite, l’idĂ©e d’aller Ă  la poste, c’était au-delĂ  de mes compĂ©tences. Notamment parce que dĂ©sormais j’habite en banlieue et que la poste est Ă  7 arrĂȘts de bus. Mais hier, j’ai rĂ©alisĂ© qu’il fallait que je rĂšgle ça parce que sinon, le 1er janvier j’allais me rĂ©veiller, glander encore toute la journĂ©e et ne jamais finir ce deuxiĂšme roman. J’ai donc mis dans un caddie mes freebox, leurs 50 cĂąbles, et j’ai mĂȘme pensĂ© Ă  prendre la tĂ©lĂ©commande. J’avais bien notĂ© l’adresse. Et je suis partie prendre le 318. J’arrive Ă  la poste. Je fais la queue. Je me prĂ©sente avec mon caddie 6 roues devant la dame. Je lui explique qu’il me faut un colis avec recommandĂ© accusĂ© de rĂ©ception. Ca n’existe pas. Salut LA FRANCE. Les colis de la Poste sont prĂ©payĂ©s, on peut pas rajouter un AR dessus. Elle me dit qu’il faut que je rentre chez moi prĂ©parer moi-mĂȘme un carton. Et lĂ , le monde s’est effondrĂ©. J’étais paralysĂ©e au milieu des dĂ©bris. Incapable de bouger pour une raison simple incapable de prendre une dĂ©cision. J’avais un rendez-vous Ă  RĂ©aumur juste aprĂšs. Et y aller avec mon caddie et les freebox, ça m’a semblĂ© impossible. Rentrer chez moi aussi puisque j’allais ĂȘtre en retard Ă  mon rendez-vous. J’ai pas pu rester debout devant la dame parce que d’autres gens m’ont poussĂ©e mais je suis allĂ©e m’échouer sur une chaise juste Ă  cĂŽtĂ© de son guichet en lui lançant des regards de chaton suicidaire et en Ă©mettant des petits bruits de gorge. Parce que bordel, elle ne pouvait pas me faire ça merde! Bah ça a servi Ă  rien. Faut vraiment que je change de stratĂ©gie, celle de l’inertie dĂ©sespĂ©rĂ©e ne fonctionne jamais. Cosette, ça ne marche que dans les livres. Elle m’a ignorĂ©e comme une serveuse de cafĂ© parisien Ă  qui j’aurais demandĂ© une carafe d’eau. J’ai fini par m’avouer vaincue et je suis partie, les larmes aux yeux. J’étais anĂ©antie. PaumĂ©e. Il y a des gens qui font des crises d’angoisse, d’autres des crises de panique. Moi, je fais des crises d’autisme dĂšs que je suis confrontĂ©e Ă  une difficultĂ© inattendue de la vie quotidienne. Le lendemain, je me suis levĂ©e en me disant que je ne pouvais pas abandonner comme ça et que Xavier Niel avait dĂ©jĂ  assez de pognon pour s’acheter des dauphins en or. Je me suis donc admonestĂ©e Ă  voix haute “je suis forte”, “T’es quoi ?” “je suis FORTE”. Dans les situations extrĂšmes – type aller Ă  la poste, prendre rendez-vous chez un mĂ©decin, rĂ©pondre au tĂ©lĂ©phone, tester un truc nouveau – je m’imagine volontier que j’ai Rambo comme coach de vie. Rambo “tu vas te la foutre oĂč ta moon cup ?”, “dans la chatte”, “OĂč ?”, “DANS LA CHATTE”. Tout ça pour expĂ©dier un colis Ă  Free donc
 Heureusement qu’on ne m’a pas encore envoyĂ©e nĂ©gocier la paix sur terre avec l’Iran parce que clairement, je ne suis pas totalement opĂ©rationnelle pour des choses de cette envergure. Bref. Hier, j’y suis retournĂ©e et j’ai rĂ©ussi. Je me suis sentie tellement soulagĂ©e. Forte. FiĂšre. BeyoncĂ©. Je sais pas comment vous faites pour gĂ©rer tous ces trucs sans vous faire des ulcĂšres franchement. Pourquoi un truc aussi banal Ă  mon Ă©chelle devient un exploit surhumain ? Je n’en sais rien. Mais une chose est sĂ»re 2014, tu peux venir, je t’attends pour te dompter tel un cheval sauvage. Edit n°1 Coach me signale la dĂ©chĂ©ance du pĂšre dans Alf qui fume du crack en niquant avec des SDF. Edit n°2 je n’ai absolument pas compris ce que c’était ni ce que je foutais dedans mais si vous regardez LA vous pouvez voter pour moi dans la catĂ©gorie Meilleur Twittos drĂŽle ». Les guillemets sont d’origine. Vous pouvez aussi voter pour Fluc, Monsieur Poulpe ou Eve Angeli.Oui, je suis nommĂ©e dans la mĂȘme catĂ©gorie qu’Eve Angeli, je pense que ça ne m’arrivera qu’une fois dans ma vie. 22 commentaires

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